Souviens-toi donc d'où tu es tombé et repens-toi

Exhortation de fin d'année 2022

Que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ soient avec vous. Nous rendons grâce au Seigneur notre Dieu et nous lui sommes reconnaissant pour tout ce qu’Il fait pour nous. C’est toujours un grand plaisir pour moi de vous adresser des paroles d’exhortation pour affermir notre foi et nous maintenir dans un esprit de persévérance, car nous avons besoin de persévérer, tellement la marche dans le désert est difficile. Comme nous le savons, notre Dieu n’abandonne pas son peuple, mais Il prend soin de lui et le conduit dans la bonne voie. C’est David qui pouvait le dire dans le Psaume 23 :

« L'Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. »

Cela est une réalité dans la marche avec Dieu. L’Éternel est notre Berger, et pour cela, on ne manquera de rien. Le Berger ici, c’est le conducteur, le pourvoyeur, celui qui prend soin de nous selon Ses promesses.

Il est vrai qu’il n’est pas facile pour beaucoup de chrétiens de réaliser que le Seigneur notre Dieu est effectivement notre Berger, mais cela est une réalité. Comment David avait-il pu réaliser ce fait ? Comment avait-il expérimenté ce Dieu – berger, qui conduit celui ou celle qui marche avec Lui ? Il est certain que celui qui réalise que Dieu est son Berger aura moins de problème dans sa marche avec Lui. En effet, il nous arrive de demander à Dieu de nous conduire, mais est-ce que nous réalisons que nous devons nous laisser conduire par Lui ? Car une chose est de demander à Dieu de nous conduire et une autre est de nous laisser conduire par Lui.

C’est le Seigneur Lui-même qui s’est présenté à nous comme Celui qui prend soin de Son peuple. Dans sa première épitre, Pierre nous apprend que nous étions tous errants, sans guide et chacun de nous suivait sa propre voie :« Car vous étiez comme des brebis errantes, mais maintenant vous êtes retournés au Pasteur et au gardien de vos âmes. » (1Pier 2 :25) Bien-aimés frères et sœurs, l’équilibre dans la foi consiste aussi à comprendre que nous avons un pasteur, un guide, quelqu’un qui est présent dans votre vie et qui doit nous conduire dans toutes nos voies. Si nous nous laissons conduire par Lui, nous aurons moins de problème, car nous serions en train d’accomplir régulièrement Sa volonté à notre égard. Jésus a dit : « Je suis la Lumière du monde, celui qui marche avec Moi ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jn 8 :12) La plupart des chrétiens n’acceptent pas la conduite et les soins du bon berger – ce qui constitue une grave erreur et relève souvent de notre immaturité spirituelle. Nous ne comprenons pas toujours que réussir dans sa vie et sa foi consiste à se laisser conduire par le bon berger.

Chaque chrétien qui a réellement pris la décision de marcher avec Dieu doit comprendre qu’il est très important pour lui de parvenir à se laisser conduire par le pasteur Jésus, car Christ est la voie de la réussite dans tous les aspects de notre vie. Nous ne pouvons pas réussir en dehors des voies de Dieu – ça sera souffrance sur souffrance. Quand nous considérons les voies dans lesquelles le Pasteur nous fait marcher, nous comprenons qu’elles ne sont que bonnes. En effet, Dieu ne nous conduit pas dans de mauvaises voies, qui peuvent nous détruire ou nous faire souffrir inutilement. Pour l’avoir expérimenté, David est clair : « L'Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. » Jésus dit que celui qui marche avec Lui ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Mes frères et sœurs, les voies de Dieu sont parfaites – c’est clair. Elles sont parfaites pour nous amener à ressembler à Jésus-Christ. Même quand elles nous conduisent dans une épreuve, c’est pour notre bien. Ce sont les voies de Dieu qui ont conduit Daniel dans la fosse aux lions affamés. Ce sont les mêmes voies de Dieu qui ont conduit ses amis dans le feu. Les voies de Dieu ont conduit Jean-Baptiste et plusieurs autres à la guillotine et dans les prisons – et tout cela pour la gloire de Dieu.

La foi véritable provient aussi de cette conduite du Pasteur Jésus. En effet, celui ou celle qui s’habitue à Jésus lui fait entièrement confiance pour tout ce qui concerne sa vie. Mais d’où vient le doute ? Le doute vient quand on n’est pas certain de Dieu. Et pourquoi ne sommes-nous pas certains de Dieu ? Mais parce qu’on n’a pas de relation avec Lui. Paul exhortant les frères dans Hébreux écrit en ces termes : « Ne vous livrez pas à l'amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point. C'est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien ; Que peut me faire un homme ? » (Hébr 13 :5-6)

Paul dit avec assurance : « le Seigneur est mon aide. » Bien-aimés, le Seigneur est notre aide – et puisqu’il en est ainsi, alors nous n’avons rien à craindre dans les cieux et sur la terre. Nous n’avons pas à craindre pour notre vie et pour notre avenir. Ce sont des questions sur lesquelles les apôtres du Seigneur avaient une vision très claire. Aujourd’hui, il n’est pas facile de rencontrer des chrétiens qui ont cette foi. Au contraire, nous voulons tellement gagner le monde que notre foi a du mal à avancer. Nous n’avons pas confiance dans le Seigneur, donc on ne peut pas Lui laisser le contrôle de notre vie. Et pourtant, c’est Lui le Berger de notre vie.

La question reste posée : Que peut me faire un homme ? Si Jésus est notre aide, que peuvent nous faire les hommes ? Que peuvent nous faire les hommes, en bien ou en mal ? Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? Bien-aimés, il est très important pour nous de comprendre que Jésus est notre Seul pasteur, et qu’Il est celui qui devrait conduire notre vie en toutes choses. Chaque chrétien, en tant qu’enfant de Dieu obtient tout du Père. Cela est important à comprendre. Les hommes ne peuvent rien faire pour nous. Et si des hommes ont fait quelque chose pour nous, c’est bien parce que Dieu a mis cela dans leur cœur de le faire. Cependant si nous voulons nous affranchir de Dieu, comme le fils prodigue, qui a quitté la maison de son père pour aller faire fortune, Il ne s’opposera pas à notre aventure. Au contraire, Il nous laissera partir, car le Seigneur ne conduit que celui qui veut bien se laisser conduire.

Dieu ne nous forcera pas pour nous conduire, mais si nous nous affranchissons de Sa conduite, nous multiplierons les échecs, et finirons par comprendre qu’il nous faut un guide pour aller de l’avant dans la vie et sur le chemin de la foi. Aucun homme ne peut faire quoi que ce soit pour un fils de Dieu sans la permission de Dieu. Tout ce que les hommes font pour nous vient du fait que Dieu a mis cela dans leur cœur. C’est pour cela que nous ne devons pas nous confier dans les hommes, aussi bons soient-ils. Je le dis pour les affaires de cette vie et pour les choses spirituelles qui nous concernent. Ceux qui ne comprennent pas cela peuvent s’en prendre aux hommes et même les accuser quand ça ne va pas. Toutefois, avec la maturité spirituelle, on comprend que Dieu est le SEUL auteur de tous les bienfaits dans la vie de ses enfants, mais Il emploie nos bienfaiteurs comme Il a utilisé les corbeaux et la veuve de Sarepta pour nourrir Élie dans un temps de famine, ou comme Il a utilisé la fille de Pharaon pour élever et garder Moïse. Dieu fait tout cela.

Il y a des frères et sœurs qui ne comprennent pas que c’est Dieu qui s’occupe d’eux, dans leur vie de tous les jours. Ils croient qu’ils peuvent tout avoir par leur intelligence et leur sagesse. Ils ne se rendent pas compte qu’ils profitent d’une grâce de Dieu. Et pourtant, les fils de Dieu vivent de la grâce de Dieu. L’écriture dit : « Maudis soit l’homme qui se confie dans l’homme et qui prend la chair pour appuie ». En aucun cas, notre semblable ne devrait être notre appui. Au contraire, nos regards devraient être fixés sur le Seigneur dans toutes les circonstances, car c’est Lui qui est notre AIDE. Je me souviens de cette nuit de Mai 2000, où le Seigneur m’avait dit que mon Ministère était en rapport avec le Cri de Minuit. J’achevais cinq jours de prière et je jeûne sur la question. Ce jour-là, Il m’a dit : « JE NE T’ABANDONNERAI POINT, JE NE TE DÉLAISSERAI POINT, JE SERAI AVEC TOI ». Je l’ai entendu et reçu comme un engagement de Sa part vis-à-vis de ma petite personne. Et je peux constater qu’après toutes ces années, le Seigneur m’a assisté dans toutes les affaires qui me concernent. Je peux dire que mes ennemis sont Ses ennemis et que mes problèmes sont aussi Ses problèmes. Mes peines et mes souffrances sont aussi les Siennes, puisqu’Il est notre Consolateur. Tous mes combats sont aussi Ses combats, d’où mon assurance totale. Dieu n’abandonne pas Ses serviteurs et Ses servantes, mais Il prend soin d’eux et les conduit dans la bonne voie.

Mes bien-aimés frères et sœurs, nous sommes à la fin d’une époque, dans une transition spirituelle qui nécessite une méditation profonde de notre marche avec le Seigneur. C’est le temps pour nous de faire face à l’avenir qui est devant nous – cet avenir glorieux dans lequel on doit s’engager avec beaucoup de sacrifice. Certes, nous avons déjà fait des sacrifices, mais l’avenir nous en demandera davantage parce que nous sommes à la fin des temps et Dieu est engagé dans Son plan avec nous. On se souvient que Daniel et ses amis ont plongé dans une grande détresse avant de voir la gloire de Dieu, ainsi que Job et bien d’autres croyants fidèles. C’est cela qui est arrivé à l’Église de la fin des temps – il fallait qu’Elle passe par une grande épreuve avant de voir la gloire de Dieu. C’est l’épreuve de la fidélité à Dieu. Est-ce que nous sommes capable de rester fidèle au Seigneur qui nous a aimés et sauvés pour toujours ? C’est aussi l’épreuve du dépouillement – ce que Pierre avait expérimenté et dans lequel il avait nié trois fois de connaitre le Seigneur. Là, il était tombé, mais il a su se relever et revenir au Seigneur. À ce sujet, Jésus avait dit à Pierre : « Quand tu seras revenu, affermis tes frères » Par-là, nous comprenons que les épreuves et les chutes arrivent pour nous affermir et nous donner des vertus spirituelles pour affermir les autres qui sont engagés dans la marche avec nous. Dans ce genre d’épreuve, il peut arriver que certains tombent, comme Pierre, mais c’est pour leur dépouillement. Toutefois, il faut se ressaisir aussitôt et reprendre la marche. D’autres comme Daniel et ses amis arrivent à rester fidèle jusqu’au bout, sans faiblir. Cependant, tout est pour la gloire de Dieu.

Une pensée spirituelle m’est venue comme une exhortation pendant ma méditation. Il s’agit du message du Seigneur adressé à l’Église d’Éphèse :

« Écris à l'Ange de l'Église d'Éphèse : celui qui tient les sept étoiles en sa main droite, et qui marche au milieu des sept chandeliers d'or, dit ces choses : Je connais tes œuvres, ton travail et ta patience, et je sais que tu ne peux souffrir les méchants, et que tu as éprouvé ceux qui se disent être apôtres, et ne le sont point, et que tu les as trouvés menteurs. Et que tu as souffert, et que tu as eu patience, et que tu as travaillé pour mon Nom, et que tu ne t'es point lassé. Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. » (Apoc 2 : 4-5)

Comme on peut le voir dans ce message du Seigneur, après la louange vient le reproche. Il est évident que celui qui veut aller de l’avant devrait s’interroger sur les reproches que Dieu lui fait, au lieu de considérer seulement les éloges. Le Seigneur avait quelque chose contre l’Église d’Éphèse, laquelle avait perdu son premier amour. En effet, le Seigneur reprochait à cette Église, le fait qu’elle avait abandonné ses premières œuvres qu’Il appréciait – œuvres qui étaient le fruit de l’amour que cette Église avait pour le Seigneur. Mais que s’est-il passé et qui a conduit cette Église zélée dans la passivité et la négligence ? Les épreuves de la foi et les difficultés de la vie auxquelles nous sommes confrontés peuvent nous refroidir dans notre engagement pour le Seigneur et Son œuvre. À la fin des temps, le Seigneur a prédit qu’à cause des progrès de l’iniquité, l’amour du plus grand nombre se refroidirait (Matth 24 :12) C’est ce qui est arrivé à l’Église d’Éphèse et qui nous arrive maintenant. Alors le Seigneur lui dit : Souviens-toi d’où tu es tombé.

En effet, par cette exhortation, nous pouvons comprendre le point de vue de Jésus sur ce qui est arrivé à l’Église d’Éphèse. Elle était tombée. Elle avait chuté, pour avoir perdu son premier amour. Le manque de zèle est une chute. Abandonner ses bonnes œuvres dans la foi est une chute. Alors le Seigneur demande à l’Église d’Éphèse de se souvenir de là où elle est tombée, afin de se relever. C’est cet exercice que l’Esprit de Dieu nous demande de faire aujourd’hui – nous souvenir de là où nous sommes tombés afin de nous engager dans un processus de retour au Seigneur. Si nous avons abandonné notre premier amour pour le Seigneur, cela veut dire que nous sommes dans une chute. Si nous nous sommes refroidis, nous sommes tombés.

Nous savons que le souvenir est très important dans la vie du chrétien. Nous ne devons pas avoir la mémoire courte pour oublier ce que Dieu nous dit par Son Esprit. On comprend par-là que c’est la méditation qui ouvre la voie à la repentance, car celui qui médite n’oubli pas.

Mes bien-aimés, souvenons-nous d’où nous sommes tombés en cette fin d’année et repentons-nous pour revenir au Seigneur. Que s’est-il passé et qui nous a refroidi ? Est-ce une injustice ? Un malheur ? Une querelle ? Qu’est-ce qui a pu refroidir notre communion avec les frères et sœurs ? Qu’est-ce qui nous a bloqués et qui nous empêche de servir notre Seigneur ? A quel moment la chose a pu se produire ? Nous devons nous souvenir et réveiller notre esprit par la méditation, afin de revenir au Seigneur, car le temps est très avancé. C’est le moment de réveiller notre zèle pour le Seigneur et Son œuvre.

Notre adversaire le diable ne veut pas qu’on serve le Seigneur avec beaucoup de zèle. Il n’aime pas qu’on soit à l’œuvre, mais Satan nous veut désœuvrés, paresseux, négligents, remettant à demain, ce qu’on peut faire aujourd’hui. Or nous savons tous que Dieu n’aime pas les paresseux qui ne sont ni chaud ni froid. Dieu ne travaille pas avec les chrétiens tièdes, qui n’ont pas d’amour pour l’œuvre de Dieu. Alors à nous de choisir ce que nous voulons devenir dans la Maison de Dieu – des serviteurs tièdes ou bouillants ? Des chrétiens réveillés qui maintiennent la flamme de la prière et des bonnes œuvres ou des chrétiens qui se sont assoupis, fatigués et endormis.

Que la grâce et la paix de notre Seigneur Jésus-Christ soient avec chacun de nous. Je nous souhaite à tous les riches bénédictions de notre Seigneur Jésus-Christ pour cette année 2023 – que le Seigneur nous donne d’aller plus loin avec Lui dans les profondeurs de la communion spirituelle – qu’Il soit le Pasteur de chacun d’entre nous. À Lui seul soit la gloire aux siècles des siècles Amen !

En Christ notre Seigneur

Fr M’BRA Parfait


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