Qu’a vraiment vu Zacharie?

Le rouleau et l'épha - étude du chapitre 5 de Zacharie

Les prophètes qui eurent des visions concernant l'avenir tentèrent de décrire ce qu'ils virent avec les mots qu'ils avaient à leur disposition. Les traducteurs firent de même. Ils essayèrent de comprendre la vision d'un prophète exprimée avec des mots inadéquats, pour ensuite la transcrire dans une langue moderne. Les traducteurs se réfèrent donc à leur compréhension du texte et à la réalité de leur époque pour écrire leur traduction.

Comme en français, certains mots hébreux ont plusieurs sens1. Le traducteur doit donc choisir quel est le sens qu'il veut donner à sa traduction car il est très rare que deux homographes dans une langue aient leur pendant dans une autre langue. Le mot « hôte » est à la fois la personne qui reçoit et celle qui est reçue. Ce mot se traduit en anglais par « host » ou par « guest » mais il n'y a pas de mot qui aurait les deux sens en anglais. Pour le traducteur (ou le lecteur de la langue originale), seul le contexte peut déterminer quel est le sens correct du mot polysémique qu'il lit. De la même manière certaines phrases sont intraduisibles sans perdre un ou plusieurs de leur sens. On ne peut donc exprimer en anglais les trois sens de cette phrase « il y va d'un certain pas » sans utiliser trois phrases différentes . Le traducteur a donc dû choisir quel sens était le plus approprié au sens général du texte par rapport à sa compréhension. De ce fait, en choisissant un sens plutôt qu'un autre, le traducteur impose à son lecteur une version du texte dont le sens est limité à ce qu'il a pu comprendre ou à ce qu'il a pu transmettre avec le choix qu'il a effectué.

En tant que lecteur de la Bible, nous devons comprendre que Dieu montra une vision du futur à un prophète. Celui-ci utilisa le vocabulaire de son époque pour décrire ce qu'il vit. Cela constitue la première distorsion. A son tour, le traducteur qui n'a pas vu la vision fit un choix selon ce qu'il comprenait ou selon ce qui était le plus compréhensible pour lui. C'est la deuxième distorsion de la vision. Nous devons donc interpréter les visions en nous rappelant cela.

Nous vivons à la fin des temps, et de nombreux progrès technologiques ont transformé le monde. Beaucoup de ces progrès n'ont pas été vus par les traducteurs de la Bible et beaucoup de traductions modernes (NEG 1979 par exemple), se réfèrent à des traductions plus anciennes, et ne retraduisent pas les textes par rapport à notre monde actuel préférant utiliser la traduction « acceptée, » cela surtout pour les passages difficiles.

Dieu dit à Daniel qu'à la fin des temps la connaissance augmentera :

Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. (Dan 12:4)

Nos connaissances technologiques ont en effet augmenté, la connaissance d'un individu moyen de notre siècle est aussi supérieure à celle de quelqu'un d'il y a 100 ans. Notre monde est totalement différent de celui des prophètes2 de l'ancien testament et nous avons la chance de pouvoir comprendre les visions qu'ils ont reçues.

J'aimerais parler de Zacharie 5 car j'avais déjà entendu parler de cette vision de Zacharie et de son sens réel en écoutant une émission de Michael Rood : A Rood Awakening. N'ayant trouvé personne qui parle de cela en français, je me suis décidé à vérifier ce que Rood démontrait pour pouvoir le présenter au lectorat francophone. Ce chapitre de Zacharie met en avant l'importance de retourner au texte original pour comprendre le sens réel de certaines prophéties car elle sont très imagées et donc sujettes à interprétation.

Le chapitre étant court, je propose de le lire en entier :

1 Je levai de nouveau les yeux et je regardai, et voici, il y avait un rouleau de manuscrits qui volait. 2 Il me dit: Que vois- tu? Je répondis: Je vois un rouleau qui vole; il a vingt coudées de longueur, et dix coudées de largeur. 3 Et il me dit: C'est la malédiction qui se répand sur tout le pays; car selon elle tout voleur sera chassé d'ici, et selon elle tout parjure sera chassé d'ici. 4 Je la répands, dit l'Eternel des armées, afin qu'elle entre dans la maison du voleur et de celui qui jure faussement en mon nom, afin qu'elle y établisse sa demeure, et qu'elle la consume avec le bois et les pierres. 5 L'ange qui me parlait s'avança, et il me dit: Lève les yeux, et regarde ce qui sort là. 6 Je répondis: Qu'est- ce? Et il me dit: C'est l'épha qui sort. Il ajouta: C'est leur iniquité dans tout le pays. 7 Et voici, une masse de plomb s'éleva, et il y avait une femme assise au milieu de l'épha. 8 Il dit: C'est l'iniquité. Et il la repoussa dans l'épha, et il jeta sur l'ouverture la masse de plomb. 9 Je levai les yeux et je regardai, et voici, deux femmes parurent. Le vent soufflait dans leurs ailes; elles avaient des ailes comme celles de la cigogne. Elles enlevèrent l'épha entre la terre et le ciel. 10 Je dis à l'ange qui me parlait: Où emportent- elles l'épha? 11 Il me répondit: Elles vont lui bâtir une maison dans le pays de Schinea8r; et quand elle sera prête, il sera déposé là dans son lieu. (Zach 5)

Pour recréer une image mentale correspondant à celle qu'eut le prophète, reprenons le premier verset :

Je levai de nouveau les yeux et je regardai, et voici, il y avait un rouleau de manuscrits qui volait. (Zach 5 :1)

L'expression « rouleau de manuscrits » a été traduite à partir du mot hébreu megillah et non, comme les dimensions (dont nous allons parler) données plus bas par Zacharie pourraient le suggérer, du mot megillah au pluriel: megillot3 . Un megillah est un rouleau simple. Ce n'est pas ce double rouleau sur lesquel la Torah est par exemple écrite. Les livres plus petits comme celui d'Esther étaient écrits sur un rouleau et non sur deux.

Les dimensions données par le prophète : « [...] vingt coudées de longueur, et dix coudées de largeur » (Zach 5:2) semblent indiquer un rectangle dont la longueur est de vingt coudées alors que la largeur est de dix. Ces dimensions seraient plus en faveur du megillot. Mais il faut prendre quelques instants en considération le mot: rochab. Ce mot veut bien dire largeur, étendue, mais nous avons une notion de largeur bien différente de celle des Hébreux :

La hauteur de l'une des colonnes était de dix-huit coudées, et un cordon de douze coudées l'entourait; elle était creuse, et son épaisseur avait quatre doigts; (Jér 52:21)

Il fit la mer de métal fondu. Elle avait dix coudées d'un bord à l'autre, une forme entièrement ronde, cinq coudées de hauteur, et une circonférence que mesurait un cordon de trente coudées. (1 Rois 7:23)

Les Hébreux ne connaissaient pas la notion de diamètre qui est apparue avec les Grecs4. Ils savaient mesurer une circonférence (Jér 52:21) en entourant un cylindre avec une corde ou lorsqu'ils avaient la possibilité de mesurer ce que nous appelons le diamètre sur un récipient creux (comme les mers du temple de Salomon), l'auteur donne aussi la longueur de la circonférence (1 Rois 7:23). On pourrait presque déduire que la Bible nous donne une approximation de π équivalente à 3 puisque le diamètre est de 10 et la circonférence de 30...

Même dans les parties plus modernes de la Bible, les auteurs décrivent les dimensions de manière très inhabituelle pour nous:

que vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, (Eph 3:18)

Paul introduit ici quatre dimensions : la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur. Habituellement nous ne donnons que la hauteur, la longueur et la profondeur. Quand Paul parle de largeur, ne serait-ce pas comme pour l'ancien testament la circonférence ? Le mot largeur ici vient du grec πλάτος (platos) et veut dire largeur en suggérant une grande dimension. Paul ne nous demande-t-il pas de comprendre toutes les dimensions de l'amour de Christ et aussi d'en comprendre le pourtour, la circonférence ?

πλάτος est utilisé à deux autres endroits dans la Bible Apo 20:9 et Apo 21:16 :

Ils montèrent à la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien- aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. (Apo 20:9)
La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. (Apo 21:16)

Lorsque les mots πλάτος ou rochab sont utilisés la King James Bible utilise à chaque fois le mot breadth. Alors que le traducteur de la NEG 1979 change de mot (surface). Les deux versets de l'Apocalypse ne laissent pas planer le doute. Une fois ils nous parlent d'une sphère et l'autre fois d'un carré (tétraèdre). On aurait donc très bien pu dire : Ils montèrent sur la circonférence de la terre.

Revenons à Zacharie. Si les dix coudées indiquent bien une circonférence, les proportions du megillah sont donc respectées car nous avons une hauteur de vingt coudées et un diamètre d'environ trois coudées. Ce qui fait un rouleau qui est bien proportionné.

Michael Rood nous donne les dimensions modernisées suivantes en expliquant qu'elles viennent de la coudée utilisée à l'époque de Salomon soit la coudée royal égyptienne: le cylindre a 34 pieds (américains) de long et 5.5 pieds de diamètre. Dans notre système métrique les dimensions sont d'environ 10.45 m et 1.67 m.

Zacharie a donc vu quelque chose voler et il a utilisé le mot megillah car c'était le seul mot de son vocabulaire qui se rapprochait de ce qu'il voyait. Voilà deux exemples de megillah en argent qui devraient permettre à un lecteur du vingt-et-unième siècle de faire le raisonnement inverse de celui de Zacharie :

Deux megillot dans des cylindres en argent, et un plus simple en bois

Qu'est ce qui à notre époque ressemble à un megillah et vole ? Ce megillah est qualifié de malédiction, qui se répand sur tout le pays. Le mot utilisé pour pays est eretz qui veut dire selon le contexte Israël ou terre. Israël est certainement concernée par cette malédiction, comme le monde entier est rempli de voleurs et de personnes qui jurent faussement par le nom de l'Eternel, cette malédiction concerne aussi certainement la terre entière...

De plus, ce megillah, cette malédiction, ne fait pas que voler mais elle consume le bois et la pierre! Et c'est depuis le verset 5 que l'ange explique à Zacharie comment le megillah va consumer le bois et la pierre. L'ange entre dans des explications très techniques que ni Zacharie ni les traducteurs ne purent comprendre.

La traduction du verset 5 en français induit en erreur ou, au pire, n'est pas très précise. L'ange dit « Lève les yeux, et regarde ce qui sort là » que ce soit dans la version NEG 1979 ou celle de Segond datée de 1910 tout comme la version d'Ostervald. La traduction de Martin de 1744 omet même le mot « là ».

Michael Rood traduit de la manière suivante le verset 5 et une partie du verset 6 : 5 Then the angel said, "Look up and see what this flying scroll is." 6 And I responded, "What is it?" Ce qui pourrait être traduit par « Lève les yeux et regarde ce que le rouleau volant est. 6 Et je répondis qu'est-ce ? » (ma traduction) La traduction de Rood n'est pas une traduction mot à mot mais plutôt une interprétation.

Une traduction mot à mot serait plus proche de:

5 Alla l'ange qui parlait et dit à moi lève maintenant tes yeux et vois ce qui arrive. 6 Dis quoi et il dit c'est comme/pareillement à un épha [...]

Si on remet un peut d'ordre :

5 L'ange qui parlait s'avança (où va-t-il ? si ce n'est vers Zacharie) et me dit lève les yeux et regarde ce qui arrive. [Je]5 dis : qu'est-ce ? Il répondit c'est comme un épha.

Je pense que c'est la phrase « c'est comme un épha » qui permet à Rood d'utiliser le megillah comme référence. On peut donc dire que le rouleau est comme un épha.

Un épha est une unité de mesure utilisée pour déterminer la quantité de grain par exemple. Ce n'est pas un poids mais un volume. Donc l'épha désigne aussi un conteneur ayant un volume d'un épha. Comme en français un « mètre » désigne 1000 mm mais aussi un instrument de mesure. On peut donc conclure que le rouleau est comme un épha, que c'est un conteneur. C'est pour cela que la femme peut-être assise dans l'épha, car on pourrait dire que dans ce cas l'épha est comme un panier. De plus le verset 6 conclut sur le fait que l'épha est similaire partout dans le monde. Donc partout dans le monde on peut trouver ce dangereux rouleau/conteneur qui consume le bois et la pierre.

Mais que vient faire cette femme dans cette histoire. C'est justement en traduisant ce mot que les traducteurs se sont le plus trompés dans leur interprétation. Ce n'est pas leur faute. Premièrement ils ne pouvaient pas comprendre car la technologie que Zacharie décrit n'existait pas et deuxièmement, c'était certainement la volonté du Seigneur que de sceller ce texte pour la fin des temps.

Le mot femme est ici אִשָּׁ֣ה ('iš·šāh). L'alphabet hébreu est un alphabet consonantique. C'est à dire qu'il n'écrit que les consonnes et non les voyelles. Il y a quatre semi-voyelle (ou semi-consonne). Ces semi-consonnes ont une lecture contextuelle. Leur son variera donc en fonction du contexte. Ces quatre semi-voyelles sont : א, ה, י, ו. L'aleph (א) est la première lettre du mot qui a été traduit comme femme en français. Le mot original est écrit : אשה. Notez que le point est absent sous la lettre « א ».

Le point sous la lettre « א » est apparu au moyen âge. En 1489 les karaïtes après avoir racheté un manuscrit datant de 1008 le copièrent. Ils interprétèrent le sens du mot אשה en ajoutant le point exprimant leur choix de voyelle. Toutes les traductions modernes que ce soit la King James ou encore celle d'Osterwald se basent sur ce manuscrit connu à notre époque comme le Codex de Leningrad.

Que la traduction exprime soit un sens soit l'autre, elle n'avait aucun sens à cette époque. Nous savons donc que icha6 veut dire femme. Et c'est maintenant que la clef de la prophétie est révélée. L'autre possibilité de lecture contextuelle de cette semi-voyelle crée le mot aïcha7 : offrande de feu. Une femme volant dans un panier, ou alors une offrande de feu volant elle aussi, ne voulait absolument rien dire au XVème siècle. Ce n'est qu'au milieu du XXème que nous pouvions commencer à comprendre la signification de ce mot. Pour nous, une femme volant dans un panier, ne veut toujours rien dire, par contre une offrande de feu prend un sens nouveau, surtout depuis le 6 août 1945 qui signa l'entrée du monde dans l'ère de la guerre nucléaire.

Dans ce chapitre, Zacharie nous décrit tout d'abord avec ses mots un missile (megillah) en plein vol et il nous en donne les dimensions approximatives (10.45 m par 1.67 m). Ensuite l'ange lui montre le système de fonctionnement. Une offrande de feu (aicha) dans un récipient volant (épha). Le récipient est fermé par une masse de plomb. Le plomb est connu en tant qu'isolant contre les radiations. Lorsqu'un médecin fait une radio, il place une couverture de plomb sur le patient pour le protéger des radiations. Les charges radioactives (uranium 235, plutonium 239) sont aussi placées dans des conteneurs en plomb pour justement protéger le personnel qui manipule ces engins.

Zacharie lève ensuite une dernière fois les yeux. Cette fois au verset 9, il voit « deux femmes » / « deux offrande de feux » qui s'élèvent dans le ciel. La vision du mécanisme de la bombe se précise. Il y a deux types principaux de bombe nucléaire : les bombes à fission et les bombes à fusion. La bombe à fusion est plus connue sous le nom de bombe à hydrogène ou bombe thermonucléaire. Les deux types ont besoin de deux explosions pour que la réaction nucléaire s'initie. Le premier type utilise une explosion conventionnelle qui transmet l'énergie nécessaire au cœur nucléaire, la deuxième utilise l'énergie d'une bombe à fission pour initier la fusion. Nous voyons donc que dans tous les cas, il faut deux « offrandes » par megillah pour que la malédiction puisse s'abattre.

Notes:

Il est par exemple impossible de traduire la phrase "Il y va d'un certain pas" en une pharase en anglais car la phrase française à plus qu'un sens:

  1. He goes there at a certain pace
  2. He goes there with a certain step
  3. It is about a kind of « not ».
  4. Par exemple, Zacharie vécut environ 520 ans avant notre ère.(consulté le 13 juin 2012)
  5. singulier : megillah, pluriel megillot.
  6. C'est Archimède (287 avant J-C) qui est le premier à proposer une méthode de détermination du nombre π en proposant l'utilisation de fractions. Comme mentionné, la Bible elle même semble indiquer une estimation de ce nombre égale à 3. Même dans le nouveau testament quand la Bible semble suggérer l'utilisation du diamètre, la circonférence est donnée. Ce que nous ne faisons plus à notre époque car les formules utilisant π sont courantes. Le diamètre nous suffit.
  7. Au passé, l'hébreu peut s'abstenir du sujet d'un verbe sauf à la troisième personne du singulier car toutes les informations de personne sont contenues dans la terminaison du verbe. C'est pourquoi il faut rajouter le pronom « je » en français.
  8. Approximation phonétique française
  9. Ibid.
  10. Shinear/Shinar veut dire "deux rivières" et ce pays est situé en Mésopotamie, donc on pense au Tigre et à l'Euphrate. C'est aussi là qu'était Babylone. Donc sur un plan physique on peut penser qu'une guerre nucléaire aura lieu à cet endroit, spirituellement Babylone représentant le monde actuel, je pense qu'aucune partie du monde est à l'abri... On pourrait peut-être aussi faire un lien avec Esaïe 17 car la Syrie se trouve en Mésopotamie et que ces deux rivières y coulent.

### Bibliographie

  1. Biblios Interlinear Bible Consulté le 13 juin 2012
  2. Christian Classics Ethereal Library http://www.ccel.org/a/anonymous/hebrewot/Zacharias.html (Consulté le 13 juin 2012)
  3. Encyclopaedia Britannica, « Megillah » (Consulté le 13 juin 2012)
  4. Katapi New Study Bible – Revised Standard Version et BHS Hebrew Bible, http://www.katapi.org.uk/master.html?http://www.katapi.org.uk/katapiNSBunix/OT/OTByBC.php?B=38&C=5 (Consulté le 13 juin 2012)
  5. Rood, Michael. What Would Yahushua Do ? (Consulté le 13 juin 2012)
  6. STAM (Consulté le 13 juin 2012)
  7. The Westminster Leningrad Codex (Consulté le 13 juin 2012)