Ôtons nos vêtements

Prédications 29 déc. 2022

Nous allons lire dans Jean chapitre 13 à partir du 1er verset :

Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

2 Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer,3 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu,4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.

5 Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.6 Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre lui dit : Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !7 Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt.

8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi.9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.10 Jésus lui dit: Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous.11 Car il connaissait celui qui le livrait; c'est pourquoi il dit: Vous n'êtes pas tous purs.

12 Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?13 Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis.14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.

16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé.17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.

Amen. Que Dieu nous bénisse. Je vais m’arrêter là. On va méditer cette parole de l’écriture. C’est un enseignement que je voudrais donner et je pense qu’on ira pas à pas pour bien exploiter le texte, car c’est un texte qui est très riche de beaucoup d’enseignements. C’est vrai que nous n’allons pas nous laver les pieds ce soir parce que ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Généralement, c’est un texte qu’on utilise pour le lavage des pieds et cela sied bien parce que, c’est ce qui s’est passé, mais il y a des compréhensions, des explications qui vont peut-être un peu plus loin et qu’on peut regarder.

Mais déjà, je voudrais vous dire que le premier soir, je vous ai un peu parlé du chemin que le Seigneur a fait quand on l’a pris et qu’on lui a mis une couronne d’épines sur la tête avec tout ce qui s’est passé autour. On a essayé de parler de cela. Et pendant que je parlais, j’ai dit que là où vous voyez qu’on parle de Jésus, il faut souvent essayer de nous retrouver là, en tant que ses disciples parce que nous sommes des fils de Dieu et ce qui est arrivé au bois vert est en partage avec le bois sec.

Nous sommes ici dans Jean chapitre 13, dans l’environnement du lavage des pieds et de la Sainte-Cène. C’est ce soir-là que Jésus a lavé les pieds des disciples et leur a donné à manger le pain et à boire le vin. Nous savons le symbole que revêt ce qui s’est passé ce soir-là. Je ne parlerai pas du pain et du vin, je parlerai seulement du lavage des pieds parce que l’exemple que le Seigneur nous a laissé ici est un exemple très important. Le texte décrit un contexte : Jésus avait accompli son ministère et il était arrivé à un moment où il devait accomplir le sacrifice suprême. Donc, l’environnement de ce texte fait partie des derniers moments du Seigneur avec les disciples. Il a alors commencé à aller loin dans les enseignements, à leur laisser des exemples, à leur faire des recommandations. Et le contexte ici est celui de la communion, le contexte de la relation entre le Seigneur et ses disciples mais aussi le contexte de la relation entre les disciples entre eux. Et nous, en tant qu’Église, nous sommes tous les jours dans cette communion, nous sommes tous les jours à cette table où le Seigneur s’est retrouvé avec ses disciples. La vie que nous menons tous les jours entre nous frères et sœurs en Christ, la relation que nous avons tous les jours entre nous est décrite ici et c’est cela qui a été enseignée dans des symboles. Cela pour vous dire que jusqu’à maintenant même, à l’instant où je vous parle, nous sommes toujours à cette table, nous sommes toujours à cette cérémonie, à cette communion, à ce qui s’est passé, là. Nous sommes toujours là et nous y serons jusqu’à ce que nous partions dans la présence de Dieu. Et même encore dans la présence de Dieu, nous serons toujours dans cette communion.

Frères et sœurs, c’est le contexte du service divin, c’est le contexte de la relation entre les frères et sœurs en Christ, c’est le contexte de la relation entre nous et le Seigneur. Je voudrais déjà situer ce contexte parce qu’il est très important et il n’est pas dépassé : nous sommes dedans. C’est pour cela que souvent, on se lave les pieds et nous, les frères du Message, on se lave les pieds dans les assemblées. C’est bien, mais il faut aller au-delà, il faut creuser dans l’enseignement, dans la profondeur des choses pour comprendre la pensée de Dieu.

La deuxième chose que je voudrais dire, c’est qu’ici, il y a un verset très important. Le verset 3 dit :

Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu,4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit.

Si je voulais donner un titre à cette prédication, à cet enseignement ce serait « ôtons nos vêtements ». Ôtons nos vêtements. Ôtons nos vêtements, amen. Le verset trois est très important : Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu,4 se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ce verset est en train de nous dire qu’au moment où Jésus est arrivé à ce niveau où il devait ôter ses vêtements et servir les disciples, il était placé face à sa responsabilité. Ce verset trois montre la responsabilité du Seigneur car il était arrivé à un niveau où il s’est trouvé face à cette responsabilité. Tout est en symbole et c’est un grand enseignement, frères et sœurs. Il savait qu’à ce moment-là, le père avait remis toutes choses entre ses mains. Il a pris conscience que le Père, qui l’avait envoyé, avait remis toutes choses entre ses mains. C’est une grande responsabilité que le Père remette toutes choses entre les mains du Seigneur et Jésus en était conscient. Il était venu de Dieu – il le savait – et il s’en allait à Dieu.

Mes frères et sœurs, est-ce qu’aujourd’hui nous sommes encore conscients que le Père a remis entre nos mains, entre les mains de l’Église, toutes choses ? Est-ce que nous en sommes conscients ? Est-ce que nous sommes conscients de cette responsabilité de l’Église ? frères et sœurs, lisons Marc chapitre 16. Nous lisons que Jésus a remis tout pouvoir à l’Église. Il nous a d’abord informés car il dit : tout pouvoir m’a été donné dans les cieux et sur la terre. Jésus a reçu cela et en partant, Il a légué ce pouvoir à l’Église. C’est pour cela qu’Il a dit : ce que vous liez sur la terre est lié au ciel, ce que vous déliez sur la terre est délié au ciel. Jésus nous a remis, en partant, domination, autorité, pouvoir et puissance pour gouverner le monde, pour gouverner le royaume des ténèbres. Il a tout remis entre nos mains, entre les mains de l’Église.

Nous lisons au commencement de la création que Dieu a remis la création à Adam qui en est devenu le propriétaire, le gestionnaire, celui qui devait en profiter. Qu’est-ce que Dieu a à faire avec la forêt, avec les animaux, avec les montagnes, avec les rivières, etc… ? Qu’est-ce que Dieu a à faire avec ce que nous mangeons sur cette terre ? Dieu n’en a rien à faire puisqu’il a fait cela pour l’homme et a tout remis à Adam. C’est pour cela qu’on a tout perdu quand le diable a séduit Adam et Ève. On a tout perdu ! Est-ce qu’aujourd’hui l’Église du Christ est consciente de sa responsabilité ? Frères et sœurs, quand je parle de l’Église, je parle de vous et moi ! Est-ce que nous sommes conscients de cette responsabilité que nous avons aujourd’hui ? parce qu’avant d’ôter ses vêtements pour se ceindre, il faut d’abord être conscient de cette responsabilité que Christ, le Seigneur a tout remis entre tes mains. Nous bougeons et c’est après avoir bougé que le ciel se met en mouvement. C’est l’Église qui appelle le ciel. Nous, les chrétiens, on veut que le ciel nous appelle ! Le ciel nous a déjà appelés ! Le ciel nous a déjà appelés. C’est l’Église qui appelle le ciel, c’est l’Église qui parle et Dieu agit. Quand l’Église parle, Dieu agit. Dieu est à l’écoute de l’Église parce qu’Il lui a tout remis : nous avons le nom de Jésus, nous avons la grâce, la Parole, nous avons tout ! Nous devons être conscients de cette responsabilité, chacun pour sa part.

Il a tout remis et Jésus – qui savait qu’il était venu de Dieu – et qui s’en allait à Dieu… est-ce que nous sommes conscients que nous sommes venus de Dieu ? Amen ! Nous sommes venus de Dieu, nous sommes issus du Père et nous nous en allons à Dieu. On est en train d’aller, on est en train de partir ! L’Église est en marche pour aller vers Dieu. La marche va aboutir à l’enlèvement, à l’élévation vers le Seigneur. Nous sommes de Dieu et nous retournons à Dieu. C’est la vérité. Est-ce que nous sommes conscients de cette responsabilité et est-ce que nous travaillons à cela ? Frères et sœurs, ce texte est très riche. Quand Jésus a évalué sa responsabilité, la chose qu’Il va aussitôt faire est qu’Il va ôter ses vêtements. Voilà. Il va ôter ses vêtements. Il y a un texte qui parle de cette scène qui est un symbole. C’est dans Philippiens chapitre 2, au verset 3. C’est un texte que nous connaissons déjà et on va le lire :

3 Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.4 Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ,6 lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu,7 mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme,8 il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.

9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,10 afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,11 et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

Frères et sœurs, le texte qu’on vient de lire parle de ce qui est en train de se passer ici. Jésus évalue sa responsabilité et décide de servir à ce moment-là. C’est en ce moment qu’Il ôte ses vêtements. C’est un grand symbole : il ôte ses vêtements. Mais pour comprendre, il faut se demander quel était ce vêtement ? C’est le vêtement de la gloire, le vêtement de la divinité, le vêtement dont il était vêtu dans sa forme divine. La bible dit que le Seigneur existait en forme de Dieu. Il était dans la présence de Dieu, il était dans les cieux, Il n’a pas regardé à cela et Il a pris la décision de s’identifier à sa propre création, aux êtres humains pour les sauver. C’est pour cela que la bible dit qu’Il s’est dépouillé. Se dépouiller, c’est cela : ôter. Il a ôté son vêtement, Il a ôté sa divinité. Il a mis de côté son manteau de divinité, son manteau de gloire, de prestige. Vous avez-vu que, dans la première séance, Il avait été vêtu d’un manteau : c’est parce qu’Il s’est dépouillé qu’Il a pris ce manteau des hommes. En fait, les enseignements, c’est une suite logique. Il a ôté son vêtement frères et sœurs après avoir évalué sa responsabilité, après avoir évalué ce qu’il avait à faire. Il a vu, Il a mesuré la nécessité de servir donc, Il a ôté son vêtement. Pourquoi a-t-il ôté son vêtement ? parce qu’Il ne pouvait pas servir dans sa première condition, dans sa condition de divinité, Il ne pouvait pas servir. Il fallait qu’Il ôte ce vêtement pour se rendre serviable, pour pouvoir servir ceux qu’Il est venu servir. Et quand Il a ôté son vêtement, Il a lavé les pieds des disciples. Les douze ! Il a lavé leurs pieds !

Et vous allez comprendre la réaction de Pierre qui a dit : mais Seigneur, toi, tu vas me laver les pieds ?!? Jamais ! jamais ! Mais la réaction de Pierre, c’est la réaction de chacun de nous. Si on a bien compris qui est Jésus, c’est la réaction que chacun de nous devait avoir : toi, tu me laverais les pieds ? toi le Seigneur, toi le fils de Dieu ? tu vas me laver les pieds à moi, un individu qui n’existe pour ainsi dire pas ? Vous savez, quand vous devez laver les pieds de quelqu’un vous vous abaissez. On ne reste pas debout pour laver les pieds de quelqu’un. On s’abaisse, on s’humilie pour laver les pieds. Vous voyez encore que, quand Il a ôté son vêtement, Il a progressé dans son service : Il s’est abaissé, Il s’est humilié et Il a lavé les pieds de ses disciples. La réaction de Pierre est très importante. Et qu’est-ce que Jésus lui répond ? Il lui dit : Pierre, ce que je fais tu ne le comprends pas maintenant mais tu le comprendras bientôt. Cela veut dire que c’était un mystère. Ce qu’Il était en train de faire était un mystère. Donc, Pierre ne pouvait pas comprendre sur le champ, mais Il va comprendre plus tard. Puis Jésus ajoute : si je ne te lave les pieds, tu n’auras point de part avec moi.

Connaissant qui est Judas, Jésus avait quand même lavé ses pieds. Au début du texte il est dit : et, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour. Pendant le souper, alors que le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas fils de Simon le dessein de le livrer… Vous voyez ! Jésus savait qui était Judas et pourtant Il lui a lavé ses pieds. N’oubliez pas ça : Jésus a lavé les pieds de Judas au même titre que les autres, le connaissant, connaissant les intentions de son cœur ; Sachant qu’il l’avait déjà livré, Il a lavé ses pieds. Il lui a rendu le même service. Il ne lui a pas dit : Toi, tu ne mérites pas que je te lave les pieds. Il avait déjà ôté le vêtement, Il était déjà identifié à nous, donc il n’y avait pas de problème.

Par la suite, Il leur pose une question importante : comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Est-ce que vous comprenez ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous dites bien car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Nous, je ne sais pas si on a bien compris ce que Jésus nous a fait ? Nous, les frères qui avons cru au Message. Frères, excusez-moi, mais je ne sais pas si nous avons compris ce que Jésus nous a fait, car c’est une question que Jésus a posée aux disciples : comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Est-ce que vous avez compris ce que moi, je vous ai fait ? Vous m’appelez le Maître, le Seigneur c’est la vérité mais est-ce que vous avez compris ce que je vous ai fait ? Il leur a posé la question.

Cette question nous est adressée aussi : est-ce que nous avons compris réellement ce que le Seigneur nous a fait à nous, les frères du Message ? parce que nous nous lavons les pieds tout le temps. Moi, j’ai été dans une église durant une douzaine d’années. On se lavait les pieds régulièrement. Par la suite l’église a été divisée et, actuellement, elle doit l’être en quatre ou cinq morceaux… et les frères qui se lavaient les pieds à tout moment ! quand le lavage des pieds arrive, les anciens se lavent les pieds entre eux, et après ce sont eux qui se sont séparés. Chacun est allé de son côté. On s’est mis en plusieurs groupes comme dans toutes les églises du Message, même dans celle du frère Branham : on le fait partout ! dans toutes les églises du Message. On se lave les pieds et c’est au milieu de nous qu’il y a les divisions. Alors, on se demande si on a vraiment compris ce que le Seigneur nous a fait parce qu’il a dit par la suite : c’est un exemple que je vous laisse, c’est un exemple que je vous donne. Faites la même chose, lavez-vous les pieds les uns aux autres. Mais pour nous, cela s’est résumé dans l’eau et la bassine. Frères et sœurs, cela s’est arrêté là, dans l’eau et la bassine et on le fait tout le temps. J’ai eu le privilège de le faire à Krefeld. Excusez-moi de dire « privilège », je veux dire, quitter son pays et venir jusqu’en Allemagne pour le faire avec des frères qu’on ne connaît pas… bon, c’est bien. Amen. Je crois l’avoir fait ici aussi. Oui, je l’ai fait une fois ici. C’est bien, c’est une bonne chose. Ce n’est pas mauvais. Amen. Ce que je veux dire c’est qu’on doit réaliser l’enseignement qui est au-delà et, pour réaliser l’enseignement, mets-toi à la place de Jésus. C’est très important parce que nous sommes dans le parcours du Seigneur. Quand on est dans le parcours du Seigneur, c’est quand on se met à sa place et qu’on comprend ainsi mieux les enseignements qu’Il nous donne.

Ici, et je l’ai déjà dit, on doit réaliser la mission que nous avons. Et quand on a réalisé la mission en tant qu’Église, en tant qu’individu, on doit ôter le vêtement qu’on porte, frères et sœurs. Si on n’a pas ôté notre vêtement, on ne pourra pas servir les frères parce que désormais, le lavage des pieds pour dire ce que ça signifie, c’est le service qu’on fait aux frères et sœurs de l’Église. C’est cela le lavage des pieds. Laver les pieds d’un frère c’est le servir : c’est tout simplement cela. Le servir ce n’est pas simplement venir un jour à une cérémonie de lavage des pieds. Non ! Cela va au-delà : c’est la relation que nous avons tous les jours entre nous frères et sœurs en Christ. Quand on a une relation avec les frères et sœurs dans l’Assemblée, c’est le service qui se fait. Il y a aussi le service au-delà de la communion qu’on a dans les maisons, quand on se rassemble par exemple, il y a la prédication de la Parole, il y a ceux qui jouent de la musique, il y a ceux qui disposent le matériel dans l’église comme les chaises par exemple, ceux qui font le diaconat, il y a les anciens de l’église qui s’occupent, qui jouent eux-mêmes un rôle de pasteur et qui s’occupent des frères et sœurs, de leurs difficultés, de leurs problèmes. En tous cas, telle que l’Église est structurée dans les écritures, chacun occupe un poste comme c’est écrit. Et le travail que nous faisons dans l’Église, c’est cela le lavage des pieds. C’est un service qui concerne les frères et sœurs de l’Église.

Souvent, quand on est dans le service, on pense à Dieu. Début 2015, j’ai prêché « le reflet ». Dieu m’a enseigné quelque chose : quand on fait le service, on pense à Dieu mais on oublie les frères et pourtant, ce sont les frères qu’on sert. Servir Dieu, c’est servir les frères. Servir les frères, c’est servir Dieu. Le Seigneur m’a montré qu’on ne voit pas Dieu à l’œil nu mais les frères, on les voit : ils sont là, dans l’Église. On se voit tous les jours : dans les rassemblements, en dehors des rassemblements. Tous les jours on est avec les frères. Donc, ce qu’on aurait pu faire à Dieu en l’ayant en vis-à-vis, c’est ce qu’on fait aux frères et sœurs. Et la communion qu’on a avec les frères et sœurs est le reflet de la communion que nous avons avec le Père. Telle que nous avons la communion avec le Père, telle que nous l’avons avec les frères parce que tu ne peux pas dire que tu sers Dieu alors que tu ne sers pas ton frère. Je ne sais pas si vous comprenez ? C’est ce que Jésus nous enseigne ici.

On doit ôter notre vêtement et chacun de nous a son vêtement : moi j’ai mon vêtement, tu as ton vêtement, mais on doit savoir frères et sœurs, qu’avant d’entrer dans le service d’un frère, d’une sœur, avant d’entrer dans le service de l’Église, si on n’a pas ôté notre vêtement comme le Seigneur l’a fait, cela sera difficile. Le vêtement revêt plusieurs significations : c’est mon caractère, mon orgueil, ma situation sociale, ma profession, ma condition sociale, si je suis noble ou bien riche ou bien pauvre, quel que soit ce que je suis cela peut être un vêtement pour moi. Il faut l’enlever. Je prends un exemple : je suis membre du Conseil Fédéral - chez vous, c’est de grandes autorités – et je suis un frère de l’Église de Lausanne. Si j’arrive ici et que je n’ai pas ôté ce vêtement de conseiller fédéral, est-ce que je peux servir les frères ? Est-ce que les frères vont accepter que je les serve parce qu’ils verront une autorité, une personnalité importante du pays qui est là, qui est un frère ? si je n’ai pas ôté ce vêtement, je ne pourrai pas. Dans une église, vous pouvez trouver des autorités, des gens assez grands qui ont mené des études, qui ont des postes importants et vous pouvez aussi trouver des frères qui ne sont pas particuliers dans la société. Il y en a dans les églises, frères. Par exemple, au Cameroun, il y a un frère qui, à l’époque, était ministre. Je crois qu’Alexis le connaissait bien. Un ministre, un membre du gouvernement qui était un frère. Il avait même une assemblée. Mais si tu n’as pas ôté ce vêtement, tu ne peux pas servir les frères. Vous pouvez mettre tout ce qu’il y a dans le vêtement mais cela est lié à nous.

Jésus a ôté son vêtement. Et c’est là où je veux en venir. Comme Jésus a ôté son propre vêtement et que ce vêtement est le plus important, nous sommes sans excuse ! Nous n’avons plus d’excuse parce que le plus important parmi nous a ôté son vêtement. Donc personne ne peut dire, ou personne ne peut s’accrocher à son vêtement : il faut l’enlever. Et quand on enlève le vêtement, c’est alors qu’on peut servir les frères, qu’on peut prendre part à la communion. Jésus a dit : si je ne te lave pas les pieds tu n’as pas de part avec moi. Si je n’ai pas lavé les pieds de mon frère, est-ce que je peux avoir part avec lui ? est-ce que je peux avoir communion avec lui ? S’il ne me lave pas les pieds, et si je ne les lui lave pas, est-ce que je peux avoir communion avec lui ? est-ce que je peux avoir part avec lui et est-ce que je peux avoir part avec le Seigneur ? car c’est lui qui nous a enseigné le lavage des pieds. Il y a cela frères et sœurs, il y a cela, c’est très important, c’est que nous puissions ôter nos vêtements pour nous identifier les uns aux autres : Si je vous sers je dois m’identifier à vous, si vous me servez, vous devez vous identifier à moi.

Le lavage des pieds est un service dans lequel il y a deux niveaux : laver les pieds d’un frère, c’est d’abord l’accueillir. Avant le service proprement dit, c’est d’abord l’accueil. Il y a deux étapes que vous retrouvez dans les Écritures. Quand Simon a invité Jésus, la première chose qu’il aurait dû faire était de lui laver les pieds. Cela consistait en quoi ? Il fallait l’accueillir. Donc, servir les frères c’est les accueillir d’abord. Laver les pieds des frères et sœurs c’est d’abord les accueillir et ce n’est pas forcément à la maison, chez moi ou à l’église mais c’est dans la manière de les recevoir. Frères et sœurs, la bible dit : accueillez-vous les uns les autres comme Christ vous a accueillis. C’est écrit dans Romains. Comment le Christ nous a-t-il accueillis ? Il nous a accueillis tels que nos sommes, avec nos faiblesses et nos problèmes, avec nos difficultés. Tels que nous sommes, Il nous a accueillis. C’est comme cela que nous sommes venus à Jésus. Si tu étais un brigand, un voleur, un assassin, si tu avais un lourd passé, le jour où tu as cru et où tu as été régénéré par la Parole de Dieu alors tu viens comme tel. Et quand tu arrives, ce sont des frères et sœurs qui t’ont devancé dans l’église que tu vas rencontrer. S’ils doivent te laver les pieds, qu’est-ce que cela veut dire ? ils doivent t’accueillir tel que tu es ! s’ils ont lu des choses sur ton compte, dans un journal par exemple qui relate que tu étais un grand brigand, ils doivent t’accueillir dans l’église tel que tu es parce que tu t’es repenti.

Il faut lui laver les pieds cela veut dire qu’il faut l’accueillir, il faut le prendre, il faut le recevoir tel qu’il est. Il ne faudrait pas que son passé ou sa situation soit un frein à ta communion avec lui, soit un frein à tous les services que la bible te recommande de lui prodiguer. Et selon ce que nous sommes, on nécessite des services. Selon notre situation spirituelle ou sociale, il y a des services que les frères nous doivent et il y a aussi des services que nous devons aux frères. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je dis ? il s’agit de relations. Par exemple moi, je suis venu à la foi avant un frère. J’ai mis du temps, j’ai de l’expérience : ce sont des valeurs et des richesses spirituelles que j’ai. Si quelqu’un est arrivé dans l’église depuis peu de temps, je me dois, c’est un devoir pour moi de le recevoir, de l’assister spirituellement. Je dois lui donner toute l’expérience et les conseils que j’ai accumulés dans la marche. C’est un devoir, c’est une responsabilité. C’est le service et c’est à tous les niveaux, même recevoir un frère à manger à la maison ou bien partager quelque chose avec lui : tout cela, c’est le service. Jésus a dit : si vous donnez ne serait-ce qu’un verre d’eau à un de mes enfants, vous aurez la récompense. Ce n’est pas perdu car cela fait partie du service.

Donc, laver les pieds d’un frère c’est d’abord l’accueillir, le recevoir. Puis, dans une seconde étape il y a le service proprement dit. Mais si l’accueil est déjà un problème c’est difficile. Il y des frères qui sont quand même des frères à problèmes, c’est-à-dire qu’ils ont des caractères un peu difficiles. Moi, je dis souvent que je suis dans l’église depuis mon enfance. Aujourd’hui j’ai presque 50 ans, donc vous imaginez que j’ai vu beaucoup de choses. Il y a des frères qui ont des caractères quand même difficiles mais, si tu dois lui laver les pieds et que tu as ôté tes vêtements cela devient facile. Est-ce que vous comprenez ? Si on a ôté ses vêtements cela devient facile. Jésus savait que Judas allait le livrer, mais Il lui a lavé les pieds. Il l’a accueilli à la table et lui a lavé les pieds malgré ce qu’il savait de lui. C’est un enseignement ! C’est un grand enseignement ! Jésus nous a enseignés, frères. La bible est profonde. Le Seigneur nous a enseigné beaucoup de choses. L’accueil est important et je pense qu’il est bon que je lise quand même un verset dans Romains au chapitre 14 verset 1 :

Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions.

Voilà, c’est une déclaration que Paul fait ici qui nous situe un peu. Il y en a dans l’église qui sont faibles dans la foi. Il faut faire bon accueil. Laver les pieds commence par cela. Il faut les accueillir, cela veut dire qu’il faut les comprendre, il faut comprendre leur situation, il faut réaliser qu’ils sont faibles dans la foi. Être faible dans la foi n’est pas écrit sur le front - comme on dit chez nous – cela veut dire que ce n’est pas dans l’apparence que tu vas voir que quelqu’un est faible dans la foi, non. C’est dans les relations que tu vas te rendre compte, si tu es spirituel, que celui qui est en face de toi est faible dans la foi. Il faut quand même l’accueillir, il ne faut pas le repousser, il ne faut pas le rejeter. Il y a des frères qui aiment discuter et ce n’est pas facile pour eux de s’avouer vaincus : ils argumentent, ils se défendent. Tout cela il faut le supporter parce que cela fait partie de l’accueil. Et dans Romains 15 au premier verset, il est dit :

Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes.2 Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification.

Le verset 7 dit :

7 Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.8 Je dis, en effet, que Christ a été serviteur des circoncis, pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères,9 tandis que les païens glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu'il est écrit : C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, (ainsi de suite…)

Vous voyez que, ici, Paul parle un peu de l’accueil dans l’assemblée des saints. Nous devons nous accueillir les uns les autres. Le lavage des pieds commence par-là, frères et sœurs, le service des frères commence par là. Il ne faudrait pas qu’un frère nous repousse parce que nous sommes difficiles. Non, il ne faudrait pas qu’un frère ou une sœur dans l’église nous repousse parce que nous sommes difficiles. Il ne faudrait pas non plus qu’on en vienne à esquiver – je ne sais pas si c’est le bon mot – à esquiver des frères ou nous éloigner d’eux parce qu’ils sont difficiles. Il faut qu’on parvienne à vraiment ôter nos vêtements, frères et sœurs. Ce qu’on n’a pas vu avec le Christ, on ne le verra pas avec nous. Si on le voit, cela doit changer. Jésus nous a enseigné le lavage des pieds. Il a été le premier à ôter ses vêtements, et il ne pouvait pas nous servir tant qu’Il avait ses vêtements. Ce n’était pas possible, car il fallait qu’Il soit identifié à nous. Une fois qu’Il a été identifié à nous et qu’on le voit comme un simple homme, cela devient facile pour lui et aussi pour nous car autrement, on ne peut pas voir Dieu et vivre : c’est écrit comme cela.

Ainsi, nous ne pouvons pas servir les frères si on ne s’est pas identifié à eux. Si j’ai communion avec mon frère, il faut que je parvienne à m’identifier à lui, à ce que j’ai vu en lui pour que notre communion marche sinon ce sera difficile. Ce n’est pas facile de s’identifier aux frères, mais c’est ce que Dieu nous demande. Qu’est-ce que cela veut dire, s’identifier ? C’est nous mettre au niveau de l’autre : tu rencontres un frère qui est difficile, tu vois qu’il a des problèmes parce qu’apparemment, il ne comprend pas bien les choses. Toi qui comprends, mets-toi dans la peau de celui qui ne comprend pas bien les choses pour que ce soit équilibré. Ce sont des erreurs que nous autres avons commises dans le ministère. Comme je n’aime pas minimiser les gens, dès que je rencontre un frère je le mets à mon niveau. C’est l’erreur que je ne devais pas commettre. C’est le genre d’erreur qu’il ne faut pas commettre : mettre les gens que l’on rencontre à son propre niveau, ce qui veut dire que, dans ton esprit, il comprend bien les choses alors qu’en réalité il ne comprend pas. Après, il y a des difficultés et des problèmes, et c’est alors qu’on comprend et qu’on se dit qu’on pensait qu’il comprenait alors qu’il ne comprenait pas. Vous voyez frères et sœurs, parvenir à nous identifier au bien-aimé ou à la bien-aimée qui est en face est très important.

Il en est de même avec les enfants, pour nous qui avons des enfants. Quand on se met dans la peau de l’enfant on le comprend mieux sinon c’est souvent difficile. Vous voyez frères et sœurs ? Jésus s’est identifié à nous pour mieux nous servir. On doit faire la même chose dans nos relations les uns avec les autres. Si la communion avec un frère devient difficile, en réfléchissant tu vas te rendre compte qu’il y a un problème. Il faut pouvoir s’identifier à la personne, se mettre à sa place, à son niveau ainsi cela devient plus facile.

C’est pareil pour nous les pasteurs. Une fois, le Seigneur m’a menacé : je l’ai dit quand j’ai prêché sur Moïse, ici, dans ma relation avec l’église. Un jour, je me suis emporté à la chaire et j’ai été menacé par le Saint-Esprit. Il faut t’identifier à ceux qui sont assis : tu penses qu’ils comprennent, mais ils ne comprennent pas et on ne peut pas en vouloir à un frère qui ne comprend pas. C’est comme les enfants à qui on enseigne à l’école : tu répètes jusqu’à ce qu’ils comprennent. Il faut être patient. Frère Branham était en train de dévier aussi dans la même erreur. Le Seigneur lui a dit : tu veux enseigner des choses élevées à des gens qui ne comprennent pas. Cela ne marche pas. Alors il s’est rétracté. Mais il était tellement sûr que les gens à qui il enseignait dans les campagnes comprenaient les choses ! mais ils ne comprenaient rien ! Un prophète qui a des visions, des révélations, qui est dans une autre dimension et qui pense que ceux qui sont assis en face comprennent alors que ce n’est pas toujours le cas. Dans nos relations, il faut que l’on ait cette capacité à nous identifier aux frères et sœurs et le service deviendra plus facile. Jésus l’a fait : c’est cela ôter son vêtement.

Il y a beaucoup de questions comme la communion, à proprement parler. Quand on a bien accueilli un frère, il faut le servir et le servir c’est tous les jours, tous les jours, tant qu’on est vivants, tant qu’on est ensemble et qu’on a des relations : c’est le service. Il y a le service qui est lié aux ministères, lié aux dons, lié à l’église, à tout ce qui est promis dans les écritures et puis il y a la relation fraternelle. Comment les dons se manifestent dans l’église, comment cela fonctionne les uns vis-à-vis des autres : c’est le service de tous les jours et Jésus l’a enseigné. Quand Il a fini de laver les pieds des frères, qu’Il est revenu à table, Il leur a donné le pain à manger : c’est la Parole. Il leur a donné le vin à boire : c’est la communion de l’Esprit. Vous voyez ? donc, quand on a fini avec le lavage des pieds, on peut progresser, avancer dans d’autres choses. Mes frères et sœurs, cette scène revêt beaucoup de choses. On va prendre le temps d’en parler petit à petit. Je ne pourrai pas dire tout ce soir parce qu’il y a d’autres relations avec d’autres textes.

Tout à l’heure, j’ai évoqué la réception dans la maison de Simon et vous avez vu que lorsque Jésus est entré dans sa maison, Simon ne l’a pas accueilli. Ce n’est pas seulement nos frères qu’on accueille pour leur laver les pieds, mais on doit aussi laver les pieds de Jésus ! On doit laver les pieds de Jésus, on doit accueillir Jésus. Quand Il est entré chez Simon, il ne l’a pas accueilli. Jésus est venu s’asseoir et a attendu là. Mais il aurait fallu que quelqu’un l’accueille. Une femme de Cyrès est venue du dehors, elle est entrée chez Simon et s’est mise aux pieds du Seigneur. Elle a commencé à lui laver les pieds avec ses larmes : ça, c’est le symbole de l’Église qui accueille le Seigneur. Comment l’Église accueille le Seigneur ? comment l’Église entre en communion avec le Seigneur ? comment l’Église lave les pieds de Jésus. Les larmes, c’est l’humiliation, la repentance. Elle essuie ses pieds avec ses cheveux. Vous savez ce que veulent dire les cheveux ? C’est le symbole de la soumission. La soumission. Elle est venue et a posé un acte de soumission : laver les pieds du Seigneur, les essuyer avec ses cheveux. Un acte de soumission… frères et sœurs, on doit se soumettre au Seigneur Jésus, nous soumettre à la Parole de Dieu, nous humilier les uns vis-à-vis des autres : c’est cela ôter ses vêtements. Cette femme a ôté ses vêtements et Jésus ne l’a pas refoulée, Il l’a reçue et Simon se plaignait : ah, mais s’il savait qui est cette femme, il n’aurait pas accepté qu’elle lui lave les pieds. Voilà ce que Simon voyait. Il était charnel : il ne voyait rien. Jésus lui a dit : je suis entré chez toi mais tu ne m’as pas accueilli. Tu ne m’as pas accueilli Simon, cela commence par-là, par l’accueil mais tu ne m’as même pas accueilli et pourtant c’est chez toi que je suis venu. Cette femme, elle m’a accueilli, elle m’a lavé les pieds, elle les a essuyés et elle a versé du parfum sur ma tête (c’est sur ses pieds) pour qu’ils sentent bons. Dans la communion avec le Seigneur, le parfum compte. Le parfum, ce sont les prières, les œuvres qui accompagnent. Quand tu pries et que de bonnes œuvres accompagnent tes prières, cela donne une bonne odeur aux prières. Amen ? Nos prières ont des odeurs, frères. Ah, oui ! Nos prières ont des odeurs. Quand il y a des bonnes œuvres qui accompagnent les prières, cela donne une bonne odeur à la prière et quand Jésus sent cette bonne odeur, Il a envie d’exaucer. Mais si les œuvres qui accompagnent les prières ne sont pas bonnes, alors l’exaucement devient difficile. Que Dieu soit béni.

Je vais continuer une autre fois. Il fait nuit et je ne veux pas trop vous retarder, mais je pense que le décor est déjà planté. On ajoutera quelques textes et on continuera un peu sur ce thème pour aboutir dans l’unité de l’Esprit parce que tout va dans le même sens. Ce sont des enseignements qui concernent directement notre vie et je vous ai dit la dernière fois qu’aujourd’hui, après le message prophétique de frère Branham qui a été donné, Dieu est en train d’entreprendre un ministère pastoral pour que la Parole qu’on a reçue soit une réalité dans la vie de chacun de nous. C’est une réalité, c’est le vrai travail du Souverain Berger, du vrai Pasteur. Il faut qu’Il nous éclaire, il faut qu’on comprenne bien les choses et que cela devienne une vie, un comportement en nous.

Frères et sœurs, comme je l’ai dit au début, dans nos églises on s’est beaucoup lavé les pieds sans ôter les vêtements. Moi, je fais partie des victimes de ces choses-là. Mais le service que Jésus nous a enseigné est un service qui se fait de manière progressive. Il y a des règles qui animent ce service. Il faut d’abord évaluer, être conscient de ta responsabilité car, quand tu es un frère en Christ, une sœur en Christ, un membre de l’Église, il faut évaluer ta responsabilité, il faut la comprendre et accepter de l’assumer. Quand tu acceptes de l’assumer, alors tu es obligé d’ôter tes vêtements car si tu ne le fais pas, le service ne sera pas fait alors que c’est sur toi que Dieu compte pour faire le service. Jésus Christ n’est plus là. Nous sommes son corps, ah oui, on le représente physiquement. Il n’est plus là, vous ne verrez Jésus nulle part. Si tu as vu un frère, tu as vu Jésus. Tu as vu une sœur, tu as vu Jésus. C’est cela la réalité. Jésus n’est plus là, c’est nous qui sommes son corps, c’est nous qui représentons sa personne et s’Il veut faire quelque chose, Il est obligé de passer par nous. Dès ce moment-là, si on a compris cela, alors on est obligés de se dépouiller, d’ôter le vêtement qui peut nous empêcher de faire le service. Il faut l’ôter pour revêtir un vêtement qui sied, qui convient.

Une fois qu’on a ôté le vêtement, on va laver les pieds des frères et cela commence par l’accueil, la manière de prendre le frère, de prendre la sœur, de prendre la jeune fille, le jeune homme, celui qui vient d’ailleurs, qui vient nous rendre visite, les gens de la famille, les gens du travail, enfin tous ceux qui sont autour de nous et qui, peut-être ne connaissent pas Dieu et qui, en nous voyant vivre, peuvent être gagnés. La manière de les accueillir. Un chrétien doit être accueillant. Partout où il se trouve, il doit être accueillant et par son accueil il doit attirer les regards des autres. Par l’accueil déjà, il doit attirer les regards des autres. Si on sait accueillir, cela attire les regards des autres. Ah celui-là il est un peu particulier, ah celle-là elle est un peu particulière. C’est comme un vêtement un peu particulier qui attire les regards.

Vous savez, quand quelqu’un a la connaissance et qu’il est instruit, il a une manière de voir les autres. La vraie connaissance nous rend humble vis-à-vis des autres, car, lorsque tu les vois, tu réalises qu’ils ont un problème de connaissance : ils ne voient pas bien les choses. Mais quand la connaissance n’est pas bonne, cela rend orgueilleux et on se croit peut-être un peu au-dessus des autres. Quand il en est ainsi, cela devient une connaissance qui, bien qu’elle soit en nous, ne produit pas de fruit. La vraie connaissance qui produit des fruits est celle qui rend humble. C’est pour cela que, dans notre milieu, on a du mal à faire passer nos messages parce qu’on est un peu trop gonflés. On se compare aux dénominations, on se compare aux autres et on est un peu gonflés ce qui fait que le Message passe difficilement. Or, quand tu es rempli de connaissance, tu deviens humble parce que tu évalues le niveau d’instruction de celui qui est en face de toi et tu vois qu’il a besoin d’être aidé.

On l’a vu avec Paul qui se croyait tellement instruit qu’il voulait imposer l’application de la loi par la force, en frappant les frères, en les jetant en prison, en les séquestrant dans les familles. Jésus a dit je t’attends au tournant. Paul témoigne que le jour où il a ouvert ses yeux, tout ce qu’il a appris, tout ce qu’il croyait avoir de la valeur il l’a jeté à la poubelle. Alors, il a reçu l’excellence de la connaissance de Christ, la vraie connaissance. Ce n’est pas seulement de la théorie mais il a vu Jésus. Jésus lui a adressé la parole, lui a parlé. Il lui a dit : je suis Jésus que tu persécutes - pour dire que nous sommes conformes au Seigneur - je suis Jésus que tu persécutes. Tous les gens que tu as jetés en prison, c’est moi que tu as jeté en prison et tu prétends me servir. Quand il est sorti de là, il était tout petit, au point que les frères ont dit : mais ce Paul-là, quand il est avec nous on ne le voit même pas mais quand il est loin il nous écrit souvent des lettres un peu corsées. C’est là qu’il se défoule un peu sinon, quand il est avec les frères, il est tout petit. Il faut cela aussi pour servir sinon tu ne peux pas.

Je voudrais finir avec une petite anecdote. Quand le frère Alexis venait chez nous, les frères avaient du mal à le suivre dans les voyages. Cela veut dire qu’il était plus à l’aise que des frères dans les voyages, et eux-mêmes témoignaient qu’ils n’arrivaient pas vraiment à suivre le frère Alexis dans les voyages : là où il entrait, là où il dormait, ce qu’il mangeait… il y a des frères ivoiriens qui n’arrivaient pas à manger. Je vous le dis aujourd’hui. Ils n’arrivaient pas toujours à manger ce qu’Alexis mangeait. Ils dormaient avec peine là où Alexis dormait. C’est eux qui ont rendu le témoignage. Mais d’où cela vient-il ? Il avait ôté son vêtement. Si Alexis n’avait pas ôté ton vêtement, il ne pouvait pas partir d’ici et aller dans un village où il n’y a pas d’électricité, où il fait chaud, où il y a des moustiques. Et puis la nourriture qu’on prépare ? d’abord, on ne sait même pas ce que le frère suisse mange. Chez nous il n’y a pas les fromages et tout ce que vous connaissez ici. On ne peut pas l’imaginer alors on lui sert ce qu’on mange. Et il mange ! tu ne verras pas sur son visage qu’il fait semblant de manger ou qu’il n’a pas envie de manger. Il mange, il mange normalement. Quand vous voyez que l’individu s’est identifié à vous, la confiance s’installe. Il apporte la Parole alors on écoute et on comprend, on peut l’appeler « frère » sans arrière- pensée.

Vous voyez frères, si on n’ôte pas le vêtement, c’est difficile. Vraiment, que Dieu nous assiste, que Dieu nous aide. On a tous besoin d’être aidés, on a tous besoin de marcher, de nous perfectionner au fur et à mesure qu’on avance pour que le Seigneur soit content de nous et que nous puissions achever notre service de la bonne manière pour être un jour appelés bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître.

Que Dieu nous bénisse.

On va se remettre entre les mains du Seigneur

Chant :

Je suis dans la joie quand on me dit

Allons à la maison de l’Éternel

(bis)

Une heure dans ses parvis

Vaut mieux que mille ailleurs

(bis)


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