Manger le Sacrifice
1 Le vingt et unième jour du septième mois, la parole de l'Éternel se révéla par Aggée, le prophète, en ces mots: 2 Parle à Zorobabel, fils de Schealthiel, gouverneur de Juda, à Josué, fils de Jotsadak, le souverain sacrificateur, et au reste du peuple, et dis-leur: 3 Quel est parmi vous le survivant Qui ait vu cette maison dans sa gloire première? Et comment la voyez-vous maintenant? Telle qu'elle est, ne paraît-elle pas comme rien à vos yeux? 4 Maintenant fortifie-toi, Zorobabel! dit l'Éternel. Fortifie-toi, Josué, fils de Jotsadak, souverain sacrificateur! Fortifie-toi, peuple entier du pays! dit l'Éternel. Et travaillez! Car je suis avec vous, Dit l'Éternel des armées. 5 Je reste fidèle à l'alliance que j'ai faite avec vous Quand vous sortîtes de l'Égypte, Et mon esprit est au milieu de vous; Ne craignez pas! 6 Car ainsi parle l'Éternel des armées: Encore un peu de temps, Et j'ébranlerai les cieux et la terre, La mer et le sec; 7 J'ébranlerai toutes les nations; Les trésors de toutes les nations viendront, Et je remplirai de gloire cette maison, Dit l'Éternel des armées. 8 L'argent est à moi, et l'or est à moi, Dit l'Éternel des armées. 9 La gloire de cette dernière maison sera plus grande Que celle de la première, Dit l'Éternel des armées; Et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, Dit l'Éternel des armées. (Seg 1910, Aggéé 2:1-9)
Aggée est le premier prophète après le retour du peuple de Dieu en Israël suite à la déportation en Babylone. Le peuple a été sous la domination de Babylone pendant de nombreuses années et il est sorti pour retourner dans la terre promise et reconstruire le temple et les murailles. Nous pouvons lire les détails concernant la reconstruction dans Esdras et Néhémie par exemple.
Zorobabel est celui qui a conduit la première vague de Juifs qui sont sortis de Babylone pour retourner dans la terre promise. Il est accompagné du grand sacrificateur Josué. Cette sortie de Babylone ne s’est pas faite sans travail et Dieu demande au peuple ce qu’il pense du travail qui a été accompli. Il demande aux survivants s’ils ont vu la maison, ce qui veut dire le temple, dans sa première gloire. Cette question est certainement rhétorique. En effet, Dieu ne s’attend pas à ce que quelqu’un puisse répondre par l'affirmative.
Après la rébellion du peuple hébreu, les quarante ans de traversée du désert qui ont suivi et qui représente une génération selon Dieu, ont suffi à ce que tous les hommes de plus de 20 ans lors du retour des espions meurent et que seulement leurs enfants rentrent dans la terre promise. La déportation à Babylone a duré presque le double: soixante-dix ans.
Il est donc raisonnable de penser que les survivants n’ont probablement pas vu la première gloire de la maison de Dieu mais qu’ils en ont entendu parler ou lu des descriptions dans les premiers livres de la Bible existant à cette époque. Cela est aussi sans compter le fait qu’avant la destruction du premier temple, celui-ci était loin de la gloire qu’il avait lors de sa construction par Salomon.
Le peuple juif de retour de Babylone ne peut que comparer ce dont ils ont entendu parler avec ce qui existe et ce qui existe est “comme rien à leurs yeux” ou du moins Dieu, par sa question, leur fait comprendre que cette maison n’est pas glorieuse du tout. Du coup, il demande aux conducteurs du peuple et au peuple même de se fortifier et de travailler. Le peuple doit prendre courage, se rendre fort, et se mettre au travail pour pouvoir amener la maison de Dieu dans une nouvelle gloire. Si le peuple se met au travail, Dieu promet de restaurer la gloire de sa maison.
Cette promesse est accompagnée d’un rappel aux promesses passées notamment à celle qu’Il a faite lors de la sortie d’Egypte. Il rappelle aussi qu’il a donné une aide à son peuple: son Esprit est au milieu d’eux.
Nous pouvons tirer plusieurs parallèles entre ce récit et notre génération, car comme les juifs après leur sortie de Babylone sont appelés à reconstruire la maison de Dieu, nous sommes aussi appelés à faire cela. Nous sommes appelés à construire la dernière maison de Dieu. Cette construction est le but final de la chrétienté sur cette terre. Nous devons achever le temple de Dieu en nous pour qu’il puisse venir y habiter et manifester Sa gloire sur cette terre. Pour les juifs la construction était une construction physique, pour nous, cette construction est spirituelle.
Tout comme Israël, nous sommes sortis de la captivité de Babylone, spirituellement il n’y a pas de différence. Nous avons entendu l’appel à sortir de Babylone et nous sommes sortis, mais si nous voulons voir la dernière gloire de la maison de Dieu, nous devons travailler à sa construction, nous devons nous préparer à être le temple de Dieu. Comme pour l’Israël de cette époque nous avons l’Esprit de Dieu parmi nous pour nous y aider.
Comme le peuple juif, nous avons entendu parler de la gloire de la première maison de Dieu. Cela est raconté dans les évangiles. Nous avons entendu parler de la gloire de Jésus et de ce qui a été accompli lors de son séjour parmi nous. Nous avons entendu parler de la gloire des “petits christs”, les chrétiens, dans les actes des apôtres par exemple. Mais ces choses, nous n’avons pas pu les voir. Cette première gloire est passée et rapidement l’église est tombée dans la captivité.
Comme le peuple juif, nous avons entendu parler des prémices de la gloire de la dernière demeure de Dieu visible au travers d’un prophète qui nous a appelés à sortir de Babylone et qui est venu avec un message qui doit préparer l’épouse. Nous avons entendu parler des signes qui ont accompagné ce message, mais nous n'étions pas là. Et comme après les soixante-dix ans de captivité, les dernières personnes qui ont de leur vivant vu ces signes sont à l’article de la mort.
Nous avons donc entendu parler de la gloire de la première maison, nous avons entendu parler des prémices de la dernière maison, mais où en sommes nous? Qu’avons-nous bâti? Dieu ne peut-il pas nous poser la même question concernant Sa maison que celle qu’il a posée au peuple juif par son prophète Aggée?:
Telle qu'elle est, ne paraît-elle pas comme rien à vos yeux?
Nous ne pouvons que répondre qu’elle ne paraît rien à nos yeux. Dieu exhorte encore aujourd’hui son peuple à travailler. A travailler pour reconstruire la maison de Dieu, pour que Dieu puisse venir habiter en nous dans sa maison.
Il ne nous laisse pas seul, il le dit dans la prophétie que nous avons lue: “Je suis avec vous, dit l’Eternel des armée”. Il nous le dit dans les évangiles, il a envoyé le consolateur, son Esprit pour nous conduire. Et dans ces temps de la fin, Il a aussi fait une alliance avec nous, il nous a envoyé un message pour préparer l’Épouse. Et nous savons que l’épouse c’est la communion parfaite entre Dieu et les hommes. L'Épouse, c’est l’union entre Dieu et les hommes. L’épouse c’est la plénitude de Dieu qui vient habiter en l’homme de la même manière que la plénitude de Dieu habitait dans l’homme Jésus. Cette habitation doit être manifestée avec toute sa gloire sur cette terre. Ceci est l’objectif que nous devons tous rechercher.
Nous ne sommes pas seuls car nous avons la parole de l’alliance qu’il a faite avec nous et son esprit qui “demeurent au milieu de nous”. Cette alliance nous permet de connaître le but, l’objectif que nous cherchons à atteindre, mais aussi cette promesse nous permet de nous souvenir de ce que Dieu a dit pour que nous puissions avoir la foi, même dans l’adversité.
Son esprit est au milieu de nous pour aider chacun d’entre nous à construire la maison de Dieu en nous. L’esprit de Dieu est là pour nous façonner, nous reprendre, nous corriger pour que nous puissions avancer et atteindre l’objectif fixé par Dieu, pour que nous puissions être trouvés dignes d’accueillir la plénitude de Dieu en nous.
Dieu a donc demandé au peuple de considérer son travail, mais les choses n’ont pas dû changer comme Dieu le souhaitait. C’est pour cela qu’il parle encore une fois à Aggée et cette fois il propose une énigme:
11 Ainsi parle l'Éternel des armées: Propose aux sacrificateurs cette question sur la loi: 12 Si quelqu'un porte dans le pan de son vêtement de la chair consacrée, et qu'il touche avec son vêtement du pain, des mets, du vin, de l'huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles sanctifiées? Les sacrificateurs répondirent: Non! 13 Et Aggée dit: Si quelqu'un souillé par le contact d'un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées? Les sacrificateurs répondirent: Elles seront souillées. 14 Alors Aggée, reprenant la parole, dit: Tel est ce peuple, telle est cette nation devant moi, dit l'Éternel, Telles sont toutes les œuvres de leurs mains; Ce qu'ils m'offrent là est souillé. (Seg 1910, Aggée 2:11-14)
Dieu pose une question à son peuple sur la loi et son application. Ce sont des choses compliquées pour nous car nous ne vivons pas sous cette loi et nous ne la pratiquons pas, mais les enseignements sont aussi très riches. Car l’ancien testament, c’est l’ombre des choses à venir. Ce qui a été exprimé dans la loi trouve son accomplissement en Jésus-Christ. Comprendre la loi et les types qui y sont rattachés nous permet de mieux comprendre ce qui a été fait pour nous et pourquoi cela a été fait de cette manière.
Pour revenir à l’énigme de Dieu, il fait notamment référence aux chapitres 6 et 7 du Lévitique:
11 [...], au sujet des offrandes consumées par le feu devant l'Éternel: quiconque y touchera sera sanctifié. 12 L'Éternel parla à Moïse, et dit: 13 Voici l'offrande qu'Aaron et ses fils feront à l'Éternel, le jour où ils recevront l'onction: un dixième d'épha de fleur de farine, comme offrande perpétuelle, moitié le matin et moitié le soir. 14 Elle sera préparée à la poêle avec de l'huile, et tu l'apporteras frite; tu la présenteras aussi cuite et en morceaux comme une offrande d'une agréable odeur à l'Éternel. 15 Le sacrificateur qui, parmi les fils d'Aaron, sera oint pour lui succéder, fera aussi cette offrande. C'est une loi perpétuelle devant l'Éternel: elle sera brûlée en entier. 16 Toute offrande d'un sacrificateur sera brûlée en entier; elle ne sera point mangée. 17 L'Éternel parla à Moïse, et dit: 18 Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Voici la loi du sacrifice d'expiation. C'est dans le lieu où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée devant l'Éternel la victime pour le sacrifice d'expiation: c'est une chose très sainte. 19 Le sacrificateur qui offrira la victime expiatoire la mangera; elle sera mangée dans un lieu saint, dans le parvis de la tente d'assignation. 20 Quiconque en touchera la chair sera sanctifié. S'il en rejaillit du sang sur un vêtement, la place sur laquelle il aura rejailli sera lavée dans un lieu saint. 21 Le vase de terre dans lequel elle aura cuit sera brisé; si c'est dans un vase d'airain qu'elle a cuit, il sera nettoyé et lavé dans l'eau. 22 Tout mâle parmi les sacrificateurs en mangera: c'est une chose très sainte. 23 Mais on ne mangera aucune victime expiatoire dont on apportera du sang dans la tente d'assignation, pour faire l'expiation dans le sanctuaire: elle sera brûlée au feu. (Seg 1910, Lévitique 6:11-22)
Il y a dans ce passage deux types d’offrande une qui ne doit absolument pas être mangée, c’est le sacrifice offert lorsqu’Aaron et ses fils reçoivent l’onction. L’autre peut être mangée et sanctifie ceux qui y touchent. Répondre à la question que Dieu pose au peuple à travers son prophète Aggée demande une connaissance certaine de la loi ou d’étudier la loi avant de pouvoir y répondre.
Pour que le vêtement d’une personne puisse sanctifier d’autres aliments cela impliquerait que cette chair consacrée puisse premièrement rendre le vêtement saint et qu’à son tour le vêtement puisse sanctifier les aliments. Ce n’est pas le cas. La loi explique que quiconque touche la viande consacrée est sanctifié. C’est une personne qui peut être sanctifiée au contact de la chair. Il est même commandé par Dieu aux sacrificateurs de manger le sacrifice. Il y a aussi d’autres règles qui s’appliquent que nous pouvons trouver dans d’autres passages comme le fait que certains types d’offrandes ne peuvent être consommés que jusqu’au matin, d’autre peuvent être consommés le deuxième jour mais pas le troisième, etc. La loi est compliquée.
Le chapitre suivant est plus pratique. Le chapitre 6 du Lévitique donne le principe, le chapitre 7, lui, explique comment les choses doivent être faites. C’est là qu’on apprend que la chair qui touche quelque chose d’impur est rendue impure et qu’elle ne peut plus être mangée. Elle doit être détruite:
19 La chair qui a touché quelque chose d'impur ne sera point mangée: elle sera brûlée au feu. 20 Tout homme pur peut manger de la chair; mais celui qui, se trouvant en état d'impureté, mangera de la chair du sacrifice d'actions de grâces qui appartient à l'Éternel, celui-là sera retranché de son peuple. 21 Et celui qui touchera quelque chose d'impur, une souillure humaine, un animal impur, ou quoi que ce soit d'impur, et qui mangera de la chair du sacrifice d'actions de grâces qui appartient à l'Éternel, celui-là sera retranché de son peuple. (Seg 1910, Lévitique 7:19-21)
Dans ce que nous avons lu, il y a trois types de sacrifice: l’holocauste, le sacrifice d’expiation et le sacrifice d’action de grâces. L’énigme de Dieu ne porte pas sur un type de sacrifice particulier, mais nous pouvons déjà dire qu’il ne s’agit pas de l’holocauste, car dans l’holocauste, toute la chair est brûlée.
Nous voyons donc que le vêtement ne peut pas transmettre la sainteté de la chair vers d’autres aliments mais que si la chair touchait ces aliments (qui ne sont pas sanctifiés) la chair même serait donc rendue impure. Mais le passage ci-dessus montre aussi que si quelqu’un d'impur mange de la chair sanctifiée du sacrifice d’action de grâces, il sera retranché du peuple. Cela est très grave! Selon le sens original de ce mot cette personne doit être “coupée”, elle doit périr. Elle doit donc être mise à mort! Seule une personne pure peut manger de la chair sanctifiée! Par le même principe qui rend impur la chair, une personne impure mangeant de la chair la rend impure. Le châtiment est la mort. Nous allons voir pourquoi le jugement est si sévère.
Dieu reproche au peuple à travers son prophète Aggée de lui offrir des sacrifices souillés. Cela veut dire que son peuple n’est pas pur, que son peuple ne sait pas comment se sanctifier et se préparer pour lui offrir des sacrifices agréables. Dieu a promis que son Esprit serait au milieu du peuple et nous voyons l’œuvre de l’Esprit. La prophétie transmet le reproche de Dieu au peuple. l’Esprit va conduire le peuple pour qu’il puisse se corriger.
Nous voyons que les sacrificateurs ont la connaissance de la loi, ils connaissent le message de Moïse mais ils ne l’appliquent pas à leur vie et ne conduisent pas le peuple dans la sainteté. C’est pour cela que Dieu demande aux conducteurs du peuple et au peuple de se fortifier et de travailler! Dieu ne veut pas que nous soyons inactifs. Le peuple doit travailler pour plaire à Dieu, les conducteurs du peuple de Dieu doivent aussi travailler. Le travail des conducteurs est de servir le peuple, pour que le peuple puisse arriver là où Dieu veut qu’il soit. Soyons attentifs à ce qui est dit dans la loi car l’implication pour nous est très grave:
18 Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Voici la loi du sacrifice d'expiation. C'est dans le lieu où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée devant l'Éternel la victime pour le sacrifice d'expiation: c'est une chose très sainte. 19 Le sacrificateur qui offrira la victime expiatoire la mangera; elle sera mangée dans un lieu saint, dans le parvis de la tente d'assignation. 20 Quiconque en touchera la chair sera sanctifié. (Lev 6:18-20)
Dans les passages du Lévitique que nous avons lu, il y a trois types de sacrifices. Les trois types de sacrifices sont accomplis par Jésus sur la croix. L’holocauste est un sacrifice d’odeur agréable à l’Eternel. La description de l’holocauste montre bien qu’il s’agit d’un mâle, sans défaut offert pour l’expiation des péchés et que cela est agréable à Dieu:
3 Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut; il l'offrira à l'entrée de la tente d'assignation, devant l'Éternel, pour obtenir sa faveur. 4 Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera agréé de l'Éternel, pour lui servir d'expiation. (Seg 1910, Lévitique 1:3-4)
9 Il lavera avec de l'eau les entrailles et les jambes; et le sacrificateur brûlera le tout sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel. (Seg 1910, Lévitique 1:9)
Il est toujours agréable à Dieu quand son peuple veut revenir à Lui et qu’il demande pardon. Jésus a été ce sacrifice ultime dont nous avions besoin pour être réconciliés avec Dieu. Jésus était ce sacrifice sans défaut car il n’a pas péché, il n’avait pas de défaut devant Dieu ce qui le qualifiait pour ce sacrifice.
Jésus accomplit l’holocauste sur la croix, mais sur cette même croix il accomplit le sacrifice d’expiation. Lévitique 6 est clair sur le fait que la victime expiatoire sera égorgée dans le même lieu que l’holocauste. Ce lieu, c’est la croix! Nous pouvons aussi lire que la victime pour le sacrifice d’expiation est une chose très sainte (Lev 6:22). Cette victime qui a expié nos péchés, c’est Jésus. La chair qui a servi au sacrifice, c’est Jésus! C’est pour cela que la victime expiatoire est une chose très sainte car Dieu, dans sa grandeur et connaissant son plan avait prévu qu’il se sacrifierait pour nous, pour nous libérer de nos péchés.
La loi ordonne aussi de manger le sacrifice expiatoire dans un lieu saint. Pour nous, c’est Jésus qui nous explique ce que veut dire de manger du sacrifice, quand il partage le pain avec ses disciples:
Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. (Seg 1910, Matt 26:26)
Il sait et il leur a déjà annoncé qu’il doit mourir en sacrifice pour l’humanité pour payer le prix de nos péchés. Il montre à ses disciples qu’il faut manger le corps de Jésus, comme les sacrificateurs qui travaillaient dans le temple pouvaient manger du sacrifice expiatoire, mais pour cela ils devaient être purs. Jésus utilise le pain comme symbole pour que nous nous souvenions de son sacrifice.
Le sacrifice de Jésus est aussi un sacrifice d’action de grâces, c’est lui qui est loué pour son sacrifice:
12 Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. (Apocalypse 5:12)
C’est Jésus qui est digne de louange, digne d’actions de grâces et qui peut ainsi ouvrir le livre scellé de sept sceaux. Jésus a accompli sa part en mourant pour nous, nous devons accomplir la nôtre en mangeant son sacrifice. Et pour manger de son sacrifice nous devons être trouvés dans la bonne position:
26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. 27 C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; 29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. 30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. (1 Corinthiens 11:26-30)
La sainte cène n’est donc pas un acte anodin. Il s’agit de la manifestation spirituelle d’un sacrifice demandé par Dieu dans la loi. Et c’est un acte qui ne doit pas être pris à la légère car nous pourrions être trouvés déshonorant Dieu en désacralisant son sacrifice d’action de grâces pour nous.
La mort dont il est question dans 1 Corinthiens n’est pas nécessairement une mort physique, mais il s’agit clairement d’une mort spirituelle. Nous avons lu que celui qui rendrait impur le sacrifice devrait être retranché du peuple. Il s'agissait d’une mort physique. Dans le temps de l’église celui qui, étant impur, mangerait du sacrifice sera aussi “coupé” du peuple, mis à l’écart du peuple par Dieu.
Nous pouvons aller plus loin dans la compréhension des sacrifices en regardant la signification du type du sacrificateur mangeant du sacrifice d’expiation que nous avons lu dans le Lévitique. Le type devient un peu plus clair en lisant les passages suivants:
Et il répondit: Où sera le corps, là s'assembleront les aigles. (Seg 1910, Luc 17:37)
En quelque lieu que soit le cadavre, là s'assembleront les aigles. (Seg 1910, Matt 24:28)
Certaines traductions parlent de charognards comme les vautours au lieu des aigles, car cela semble logique pour les hommes qui ont traduit le texte sans pour autant en comprendre le sens profond. Un aigle est un oiseau qui chasse et qui tue pour manger, alors que les vautours sont des charognards qui mangent de la chair qu’ils n’ont pas tuée.
Le mot grec utilisé est ἀετός (aetos) et sa traduction est bien aigle et non vautour. Vautour est une interprétation du traducteur car dans sa logique, un aigle ne mange pas de charogne. Nous allons comprendre que dans ce passage il s’agit bien d’aigle. Nous sommes ces aigles, nous sommes les aigles qui mangeons le sacrifice expiatoire, et nous sommes les aigles qui suivons le corps, nous nous assemblons là où se trouve ce corps pour nous nourrir. Nous appliquons le commandement de Jésus:
Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera. (Jean 12:26)
La structure de la phrase est là même “là où je suis” et “là où est le corps”, ”là sera mon serviteur” et “là seront les aigles”. Nous marchons et nous suivons l’avancée du plan de Dieu, nous suivons ses révélations pour nous déplacer. Ceux qui n’avancent pas, ceux qui refusent d’évoluer avec Dieu et de se nourrir de la nourriture prévue pour le temps donné ne marchent plus avec Dieu. Ils tombent dans la religion. C’est pour cela qu’il faut être attentif pour ne pas rester en arrière, pour pouvoir continuer à nous nourrir de la vérité. Les hébreux déjà marchaient de la même manière. Conduits par Dieu:
Et selon que la nuée se levait de dessus la tente, après cela les fils d'Israel partaient; et au lieu ou la nuée demeurait, là les fils d'Israël campaient. 18 Au commandement de l'Eternel, les fils d'Israel partaient, et au commandement de l'Eternel, ils campaient; pendant tous les jours que la nuée demeurait sur le tabernacle, ils campaient. (Darby, Nombres 9:17-18)
La phrase est exactement la même, mais le sacrifice n’avait pas encore eu lieu. Les hébreux suivaient la nuée et s'arrêtaient, là où elle s’arrêtait. Dieu ne change pas et il applique les mêmes principes. Si nous arrêtons de suivre Jésus et que nous arrêtons d’aller de révélation en révélation que se passe-t-il? Nous faisons comme les disciples de Jean-Baptiste. Le ministère de Jean-Baptiste était de révéler qui était le Messie et certains de ses disciples ont compris le message de Jean. Et, quand le Messie a été révélé, ces disciples-là se sont mis à suivre Jésus, alors que d’autres n’ont pas compris le message de Jean, sont restés des disciples de Jean et n’ont pas suivi Jésus.
Ceux qui ont suivi Jésus étaient des aigles, ils sont allés là où se trouvait Dieu, là où se trouvait la nourriture. Il en est de même avec tous les âges de l’église, ceux qui n’ont pas réussi à comprendre que Dieu faisait quelque chose de nouveau sont restés dans l’âge précédent. Même à l'intérieur d’un âge, comme le nôtre, beaucoup ont eu de la peine à voir les différentes évolutions du plan de Dieu, certains sont restés disciples de Branham, d’autres disciples de Frank et ainsi de suite au lieu d’être disciples de Jésus-Christ et de le suivre dans son plan.
Nous avons dit que les aigles sont des animaux qui tuent leur proie, et nous pouvons nous comparer aux aigles aussi à ce niveau-là, car si Jésus s’est sacrifié à la croix pour nous, c’est à cause de nous, à cause de nos péchés à cause de notre nature de pécheur. Donc nous pouvons dire que nous avons tué ce corps. Et que Dieu dans sa miséricorde a intercédé pour nous, pour que nous soyons pardonnés et libérés de notre nature de pécheurs:
12 C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables. (Seg 1910, Es 53:12)
Mais la raison principale de l'utilisation de l’aigle, c’est que l’aigle est le symbole de la prophétie, c’est le symbole de l’âge prophétique dans lequel nous sommes, c’est le symbole qui représente l’apôtre Jean qui a écrit le livre d’Apocalypse qui est une prophétie qui révèle la nature de Dieu. Les aigles qui s’assemblent devant le corps, ceux qui suivent le plan de Dieu, sont ceux à qui Dieu a fait la grâce de révéler son plan, ce sont ceux qui écoutent et qui comprennent la révélation et ce sont ceux qui se nourrissent du message actuel de Dieu.
Nous l’avons compris, nous sommes les aigles et nous marchons avec Jésus pour nous nourrir de lui, de ce qu’il nous a révélé. C’est Jésus qui est la viande sacrifiée dont nous pouvons nous nourrir.
Mais nous sommes aussi dans la même situation que le peuple qui reçoit la prophétie par Aggée. Nous sommes appelés à être un peuple de sacrificateurs pour notre Dieu. Le sacrificateur qui peut manger le sacrifice expiatoire c’est nous:
4 Jean, aux sept assemblées qui sont en Asie : Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est*, et qui était, et qui vient**, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; 6 - et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père ; - à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen. (Darby, Apo 1:4-6)
Le sacrifice, le prix de notre salut a déjà été payé pour nous, et nous sommes bien un peuple de sacrificateurs pour notre Dieu. Dans cette perspective nous devons faire attention à comment nous faisons nos sacrifices et comment nous mangeons du sacrifice:
[...] au sujet des offrandes consumées par le feu devant l'Éternel: Quiconque en touche la chair sera sanctifié. (Lev 6:11)
Une offrande ou un sacrifice consumé par le feu, c’est un holocauste (Lev 1:6). Jésus représente cet holocauste qui a été consumé pour nous. Quiconque touche à une offrande consumée par le feu est sanctifié. C’est la promesse que Dieu nous a fait. Quiconque vient à Jésus peut être sauvé grâce à son sacrifice.
Jésus est aussi l’accomplissement du sacrifice expiatoire. C’est ce sacrifice que les sacrificateurs avaient le droit de manger. Pour avancer avec Dieu et pour bénéficier de sa révélation, le sacrifice doit être mangé dans un lieu saint (Lev 6:19). Le lieu saint fait référence au tabernacle, puis plus tard au temple. Le tabernacle c’est l’habitation de Dieu pour les hébreux, et nous, nous sommes le tabernacle de Dieu pour qu’il puisse habiter en nous:
En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. (Eph 2:22)
Être l’habitation de Dieu c’est l’objectif à atteindre. Dieu doit se révéler en nous. Il doit manifester sa gloire à travers son épouse et pour cela nous devons être ce lieu saint dans lequel Il peut habiter pleinement. Et c’est en étant ce lieu saint que nous pouvons manger pleinement de la révélation, car si nous sommes saints nous pouvons manger sans crainte d’être retranché du peuple.
Par contre, si quelqu’un mangeait du sacrifice en étant impur ou en ayant touché quelque chose d’impur, celui-ci devait être retranché du peuple. Qu’en est-il de nous? Pouvons-nous être un aigle qui se nourrit du corps mort sans être pur, sans se sanctifier? Dieu ne changeant pas, cela semble inconcevable. La loi étant un type des choses à venir, il est certain que cela n’est pas possible.
L’explication est fort simple: “La chair qui a touché quelque chose d'impur ne sera point mangée: elle sera brûlée au feu” (Lev 7:19). Les versets suivants passent de quelque chose à quelqu’un. On voit bien que, si quelque chose d’impur touche le sacrifice ou que si quelqu’un d’impur touche ou mange du sacrifice cela rend le sacrifice impur. La personne coupable doit être retranchée du peuple. Si Dieu accepte l'impureté dans son sein. Il devient impur et cela est inacceptable. Dieu ne peut pas vivre dans une habitation qui n’est pas pure car il ne peut pas cohabiter avec le péché.
C’est pour cela que Dieu nous appelle à revenir à lui, à nous humilier devant lui pour qu’il puisse nous relever. C’est pour cela que nous devons mourir à nous-même, mourir à notre nature de pécheur pour être trouvé digne devant Dieu, digne d’être le lieu saint dans lequel nous pouvons manger le sacrifice. La loi nous explique même cela:
Le vase de terre dans lequel elle aura cuit sera brisé; si c'est dans un vase d'airain qu'elle a cuit, il sera nettoyé et lavé dans l'eau. (Lev 6:21)
Jésus a mis à mort sa chair sur la croix. Le récipient qui a servi à préparer le sacrifice a été brisé. Son corps humain a été lavé. Jésus parle de sa mort comme d’un baptême lorsqu’il répond au fils de Zébédée:
38 Jésus leur répondit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé? Nous le pouvons, dirent-ils. 39 Et Jésus leur répondit: Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé; (Marc 10:38-39)
Jésus compare son sacrifice au baptême, comme un vase d’airain lavé dans l’eau. Tout comme Jésus nous devons mettre à mort notre chair, notre nature humaine, nous devons briser le vase de terre, notre nature humaine qui a permis de préparer le sacrifice.
Nous ne pouvons pas faire cela tout seul. Tout comme les juifs rentrant dans la terre promise, nous avons besoin de l’aide et de la bénédiction de Dieu. Notre Dieu veut que nous lui offrions des sacrifices qui ne soient pas souillés et le sacrifice qu’il réclame c’est nous.
A sa résurrection le corps sanctifié de Jésus ne pouvait être touché. Il n’avait pas encore fini ce qu’il devait faire avant de se manifester à plusieurs reprises sur la terre:
Jésus lui dit: Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. (Seg 1910, Jean 20:17)
Jésus devait d’abord se présenter devant le trône pour prendre le livre scellé de sept sceaux. Le sacrifice, l’agneau immolé devait arriver jusque dans le ciel, et manifester sa victoire à toute la création:
5 Et l'un des vieillards me dit: Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. 6 Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. 7 Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône. 8 Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. 9 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; 10 tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. 11 Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. 12 Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. 13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles! (Apocalypse 5:5-13)
Une fois que sa tâche fut accomplie, notre Dieu s’est à nouveau manifesté sur la terre pour que la prophétie soit accomplie et que le monde sache que les hommes avaient été rachetés par un sacrifice d’expiation. L’holocauste est monté vers Dieu. Le sacrifice d’expiation pouvait alors être touché pour rendre purs ceux qui le touchent et pour que ceux qui sont purs puissent manger du sacrifice.
Tout comme l’Eternel nous a fait grâce en se sacrifiant pour nous, pour que nous puissions nous rapprocher de lui et que nous puissions bâtir son temple en nous. L’Eternel a fait grâce au peuple juif:
15 Considérez donc attentivement Ce qui s'est passé jusqu'à ce jour, Avant qu'on eût mis pierre sur pierre au temple de l'Éternel! 16 Alors, quand on venait à un tas de vingt mesures, Il n'y en avait que dix; Quand on venait à la cuve pour puiser cinquante mesures, Il n'y en avait que vingt. 17 Je vous ai frappés par la rouille et par la nielle, et par la grêle; J'ai frappé tout le travail de vos mains. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, dit l'Éternel. 18 Considérez attentivement Ce qui s'est passé jusqu'à ce jour, Jusqu'au vingt-quatrième jour du neuvième mois, Depuis le jour où le temple de l'Éternel a été fondé, Considérez-le attentivement! 19 Y avait-il encore de la semence dans les greniers? Même la vigne, le figuier, le grenadier et l'olivier, N'ont rien rapporté. Mais dès ce jour je répandrai ma bénédiction. 20 La parole de l'Éternel fut adressée pour la seconde fois à Aggée, le vingt-quatrième jour du mois, en ces mots: 21 Parle à Zorobabel, gouverneur de Juda, et dis: J'ébranlerai les cieux et la terre; 22 Je renverserai le trône des royaumes, Je détruirai la force des royaumes des nations, Je renverserai les chars et ceux qui les montent; Les chevaux et leurs cavaliers seront abattus, L'un par l'épée de l'autre. 23 En ce jour-là, dit l'Éternel des armées, Je te prendrai, Zorobabel, fils de Schealthiel, Mon serviteur, dit l'Éternel, Et je te garderai comme un sceau; Car je t'ai choisi, dit l'Éternel des armées. (Seg 1910, Aggéé 2:15-23)
La deuxième prophétie du vingt-quatrième jour parle de notre époque. Et c’est une promesse pour nous. Dieu va ébranler les nations mais il va garder Zorobabel, celui qui a été planté à Babylone, ou celui qui est né à Babylone, et qui est sorti de Babylone pour reconstruire le temple. Ce Zorobabel, c’est un type du fils mâle scellé par Dieu, car il nous a choisis, nous qui étions plantés à Babylone, il nous a fait sortir et il nous prépare pour manifester sa gloire sur toute la terre.