L'appel et l'expérience du ministère

Publications 4 janv. 2023

Introduction

Je veux, par le truchement de cette brochure, aider tous ceux qui aspirent au Ministère. Je voudrais être bref à cause de la sensibilité du sujet et aussi à cause du folklore religieux organisé autour. Tantôt on demande à celui qui a un appel de se faire former dans un institut biblique ou école pastorale. Tantôt on lui dit qu’il n’y a plus de ministère. Dans le second cas, on lui fait savoir qu’il est victime d’une séduction du diable. Il doit rester sage et écouter des anciens qui sont plutôt des archivistes en liaison avec les Ministres qu’on dit déjà établis. Ces anciens sont sans aucune expérience avec le surnaturel. Ils n’apportent que des faits surnaturels vécus par d’autres dans le passé. Ils annoncent l’avenir reçu par d’autres comme le perroquet imitant le son du langage humain, mais sans intelligence. Ils sont muets sur le présent qu’ils comblent de leurs imaginations et barricadent les Ministères comme le sanhédrin du temps de Jésus craignant que leur ordre ne soit bouleversé par des nouveaux venus.

Souvenons-nous que Jésus n’avait jamais cherché l’approbation du sanhédrin, ni jamais chercher à y entrer. Le Seigneur Jésus est vivant et Il agit encore aujourd’hui et prépare Son peuple à un réveil. Bien-aimé, si tu es un appelé au Ministère, tu n’es pas obligé d’aller passer un concours pour ensuite aller dans un centre de formation avant de devenir Ministre de l’Evangile. Que prêcheras-tu ? Est-ce la révélation que le Seigneur te donnera ou ce que tu auras appris aux pieds des hommes dans une école ? Paul a pu dire : « je vous le déclare, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de jésus- christ »

De même que Paul, trompé par le judaïsme, a eu son chemin par le jeûne et la prière dans le désert de l’Arabie pendant trois ans et demi, tu as le devoir de chercher la direction de Dieu pour servir le Seigneur dans Sa volonté. Tu ne dois pas servir une organisation humaine.

L'appel et ses signes

Avant que je t’ai formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu sois sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations. (Jérémie 1:5)
Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonce parmi les païens… (Galates 1:15)

Le ministère est antérieur à la vie terrestre du concerné. Il est aussi antérieur à sa conversion. L’esprit du Seigneur nous apprend au travers de Jérémie et de Paul que l’on est choisi d’avance pour le ministère. Un appelé est l’un des êtres les plus sensibles à la présence de Dieu et des esprits. L’appelé a généralement une vision floue de son avenir sur terre. Ce n’est pas des projets qui lui manquent, seulement une main invisible lui résiste. Il ressent de l’opposition dans la plupart des projets concernant les choses de la terre. Ce n’est pas un homme libre comme les autres. Il est un captif de Dieu. En conséquence, il n’est pas libre de ses choix, et souffre beaucoup de son état. Il est le plus souvent incompris des hommes et parfois de ses proches et ne se comprend pas lui-même.

Bien souvent, ce sont des gens brillants dans les études ou talentueux dans bien des domaines. Cependant, ils ne connaissent presque pas de succès ou ont plutôt des succès éphémères. Ils sont chassés de leur carrière par le Seigneur. Pour cela, Dieu emploie une batterie de moyens pour les écarter. Plusieurs pressions s’exerceront pour les mettre dehors. Des pressions intérieures et extérieures d’hommes méchants ou jaloux suscités par Dieu lui-même pour les éjecter. Face à cela, ceux même qui les aiment et les admirent céderont à ces pressions sans savoir pourquoi. Ils seront incapables de les réengager dans leur structure parce que empêchés par le Seigneur. Dieu agit ainsi de peur que l’appelé ne s’attache à quelque chose et n’en fasse sa raison de vivre parce que les appelés ne savent pas tricher avec le travail.

Dieu ne veut pas que son oint soit aliéné à un domaine, une administration ou une entreprise. Le sauveur s’arrangera pour que son oint n’aime pas son épouse plus que Lui. La compagne aimera bien son mari, mais l’incertitude qui caractérise la vie de ce dernier mettra du doute et de la peur dans son cœur. Elle n’aura pas plus d’intimité. Elle n’aura pas une vie de foyer aussi tranquille que les autres. Tout être qui aimera un appelé en souffrira d’une manière ou d’une autre. C’est le sort que Marie, la mère de Jésus a connu. Le prophète Siméon le lui avait annoncé : « et à toi une épée te transpercera l’âme » (Luc 2:35).

Il y a des signes qu’on peut observer dans le comportement de celui qui a un appel. Il sait de façon naturelle qu’il est investi d’une mission ou d’un service à accomplir. Il est attiré dès le bas-âge par le spirituel. Il éprouve une sainte crainte pour Dieu. D’ailleurs, les choses spirituelles exercent sur lui une forte attraction. Bien qu’il soit enfant, il aborde avec un grand sérieux tout ce qui concerne Dieu. Dans ma petite expérience que je ne saurais évidemment généraliser, je me souviens qu’autour de 10 ou 11 ans déjà, j’avais pris avec mon père une vieille bible. Intuitivement, je savais que ce livre contenait quelque chose d’extraordinaire : la parole de Dieu. Je prenais soin de dormir avec ce livre à mon chevet. Plus tard, j’ai rejoint mon grand frère pour demeurer avec lui. Il avait expérimenté la puissance de Dieu et s’était converti. Il était membre de l’église des assemblées de Dieu. Mon grand frère vivait avec un frère et une sœur en Christ. Mon frère avait une impressionnante collection d’ouvrages chrétiens. Avant de continuer j’avoue que je lui dois une bonne part de l’éducation reçue pour la foi chrétienne et les choses de la vie.

Quelques deux ou trois jours après mon arrivée, je reçus de mon frère une bible Louis Segond et de sa femme, une bible en français courant. À la maison, nous avions l’habitude de nous lever tous les jours à 4 heures et demi du matin pour la prière. Mon jeune âge ne me dispensait pas de cette rigueur. On chantait des cantiques, on priait et mon frère nous exhortait jusqu’au lever du jour. Là, je retournais me coucher. Je lisais à l’époque déjà très bien et comprenais ce que je lisais par la grâce de Dieu. J’ai pu lire un nombre important de livres chrétiens. Je ne devais pas sortir et jouer avec les autres enfants. Cette permission m’était rarement donnée. C’est pourquoi je lisais beaucoup. Il y avait de nombreux auteurs chrétiens. Jimmy Swaggart, René Pache, David Gosset, Watchman Nee, Paul Yonggi Cho, Wim Malgo et bien d’autres. Quand on allait à l’église, j’achetais avec mon argent de poche des ouvrages chrétiens pour enfants. A l’époque, j’étais effrayé par les histoires sur l’enlèvement de l’église, la marque de la bête et la fin du monde. Et je priais Dieu dans mon cœur pour ne pas prendre la marque de la bête.

J’aimais particulièrement l’histoire de Paul. Je disais à mes frères que je voulais servir Dieu comme lui. A 14 ans, mes lectures à la maison me mettaient déjà au- dessus de ce qui se faisait à l’école du dimanche. C’est pourquoi je détestais d’y aller, parce que j’y voyais plus un jardin d’enfant. Une fois à l’église, j’aimais faire le culte dans le temple avec les adultes. J’aimais plus les moments de recueillement et je ressentais en moi, une présence à la fois agréable et redoutable. Mais je craignais plus que les services d’ordre me fassent sortir pour me mettre chez les enfants. Je rappelle ces souvenirs pour montrer qu’il existe chez un appelé, une certaine précocité et un profond intérêt pour les choses de Dieu dès le bas-âge. En effet, Jésus à 12 ans est allé étonner les docteurs de la loi dans le temple à Jérusalem (Luc 2:41-50).

L’appelé perçoit dans son esprit, sa vocation étant enfant, quand bien même il n’a pas encore connu le Seigneur pour expérimenter une conversion réelle. Il y en a qui entendent la voix de Dieu leur parler de leur future mission. C’est l’exemple de Samuel. Dieu l’a appelé trois fois et il ne savait pas qui l’appelait. Il a fallu que le vieil Eli, sacrificateur de l’Eternel le guide pour y répondre. Voici ce qui est écrit dans 1 Samuel 3:7 : « Samuel ne connaissait pas encore l’Eternel, et la parole de l’Eternel ne lui avait pas encore été révélée ». Je me souviens de William Branham à qui Dieu a parlé dès l’âge de cinq ans de son ministère. Il lui disait : « Ne bois jamais, ne fume ni ne souille ton corps d’aucune façon. Il y aura un travail pour toi quand tu seras plus âgé ». Cette voix lui faisait si peur qu’il courait se réfugier dans les bras de sa mère. (William Branham, un homme envoyé de Dieu de Gordon Lindsay). Après cette préparation du cœur vient le temps de la conversion. A la conversion, l’appelé voit que l’appel commence à prendre forme, mais il n’en perçoit pas tous les contours. Il est dynamique et brûle de partager Christ avec ceux qui ne le connaissent pas encore. Il y a comme un feu qui consume en lui.

A ma conversion, ce sentiment de vivre inutilement m’avait tellement envahi que je décidai de trouver une assemblée et y prendre mon baptême. Je savais que le moment était venu de le faire. Cependant, j’avais de gros problèmes. Je voulais absolument éviter les cours de base et de baptême, inutiles à mes yeux. Pour moi, ces cours n’étaient ni spirituels, ni bibliques et constituaient des barrières. J’étais pressé de prendre mon baptême pour marcher avec le Seigneur sans attendre. J’avais aussi un conflit intérieur. Je savais que Jésus est vivant, mais que quelque chose n’allait pas avec mes deux assemblées d’enfance. Ce problème était si profond qu’il déboucha sur une crise intérieure. Je perdis l’appétit et je m’engageai à chercher la face de Dieu. Je ne pouvais pas manger et je priais le Seigneur de me conduire, car je ne voulais pas me tromper.

Je le suppliais de me montrer le chemin. Je n’avais pas appartenu à une assemblée, mais je savais jeûner et prier parce que je l’avais appris dans mon enfance. De là, le sauveur a merveilleusement conduit mes pas. Je fis ainsi mes premiers pas dans une toute petite assemblée. Elle n’était pas parfaite, mais elle a eu le mérite, à l’époque, de me montrer le chemin de la communion avec Dieu. Et je peux rendre témoignage que jusqu’ici le sauveur a conduit mes pas. Je suis tellement heureux d’être en communion avec Lui. Quand ma prière d’être conduit a été exaucée, je me suis mis à partager ce que j’avais reçu. Quand je revenais de l’école, je prenais ma bible pour rendre témoignage de cour en cours. J’avais fait de ma petite cabane que je louais pour les besoins des études, une cellule de prières. Le premier que mes activités spirituelles amenèrent à la foi fut mon voisin de cour. C’était un homme qui avait au-delà de la trentaine. Il était marié et avait des enfants. Il les avait laissés au village parce qu’il avait perdu son emploi. Il était à Bassam dans la localité où nous vivions pour essayer de se trouver un nouvel emploi. Il vivait de la vente d’alcool artisanal. Il était très gentil avec moi. Sa conversion fut extraordinaire et douloureuse. J’ignorais qu’il avait des fétiches et communiquait avec des esprits.

Nos prières avaient atteint son cœur et déstabilisé les démons qui étaient liés à lui. Un combat des plus mortels s’en est suivi. Toute une nuit, du vendredi à samedi, son cœur a été torturé par l’appel du Seigneur. Le matin, il nous fit part de sa décision de se donner à Christ. C’était la joie. Puis vint l’épreuve. Pendant des jours, les démons le menaçaient et lui demandaient de changer d’avis. Il ne voulait pas. Les démons lui disaient entre autres : « si tu suis ce petit, on va te tuer ». Quelques jours après, les démons mirent à exécution leur menace.   Le frère fut frappé d’une maladie étrange. Les démons l’avaient battu. Il avait sur son corps des traces de coups visibles à l’œil nu. Il fut presque paralysé. Il ne pouvait ni se lever ni s’asseoir. Il ne mangeait pas non plus. J’ai eu très peur pour lui. Mais ce frère avait un courage qui me rassurait.

Il me faisait le compte rendu des menaces des démons. Quand on avait fini de prier tous les autres rentraient et nous restions à deux dans notre petite cour. Le Seigneur est intervenu une nuit, enfin. Un matin au réveil, quelle ne fut ma surprise de voir Paul assis devant sa porte et avec une bonne mine. Il n’avait pas pu sortir de son lit pendant au moins trois jours. Et voici ce qu’il me raconta au sujet de sa délivrance. Il avait vu le Seigneur en songe et Il lui avait dit qu’il était guéri. Quand il s’est réveillé, cette nuit-là, son lit était complètement mouillé ainsi que tous ses draps. Il remarqua aussitôt qu’il n’y avait plus aucune douleur dans son corps et il pouvait se mouvoir sans problème. C’est ainsi que Paul fut guéri, miraculeusement.

Paul et moi avons été baptisés ensemble le même jour, le 7 mai 1995, au nom du Seigneur Jésus-Christ. Il avait arrêté son commerce de liqueur artisanal et était rentré dans son village natal. En plus de mon voisin, j’ai rendu témoignage à plusieurs élèves qui se sont donnés au Seigneur. Et le pasteur m’appréciait beaucoup. Le seul but visé par ces témoignages est de montrer comment l’appel se manifeste sans qu’on nous parle de ministère. Il se met en route tout seul en nous.

Ce ne sont pas seulement des songes et des visions, mais une activité pratique se met en place dans la vie de l’appelé. C’est l’onction sur un individu qui le fait bouger. Il est poussé par l’esprit et non par l’envie. Quand il ne le fait pas, il se sent inutile. C’est le cas de Samson « et l’Eternel commença à l’agiter à Macané-dan, entre Tseroa et Eschthaol » (Juges 13:25). Et cette activité doit porter des fruits évidents. Paul dit à Timothée : « occupe-toi de ces choses, donne- toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous » (1 Timothée 4:15). Je rappelle que c’est une onction et non un simple talent. Par expérience, j’ai pu faire la différence entre un simple talent de l’art oratoire et prendre la parole sous l’onction de Dieu. Le temps permet de faire la part des choses. Des gens, simplement parce qu’ils sont parvenus à chasser des démons, à diriger des groupes de prière, ont pensé qu’ils étaient appelés. Ceux qui font bien ces choses doivent rester à leur place. Le ministère ne se découvre pas, on naît avec. C’est une onction attachée à l’individu et il meurt avec. Ceux qui sont spirituels font toujours la différence entre celui qui parle par onction et celui qui le fait par envie ou imitation. Moïse se savait investi d’une mission vis-à-vis du peuple juif en Egypte. Joseph savait qu’il avait une mission de salut vis-à-vis de ses frères. Seulement, il en ignorait le chemin, le moment et la manière.

La communication surnaturelle entre Dieu et son oint

C’est une communication spirituelle. Elle se passe entre l’Esprit de Dieu et celui de son oint. Il peut être un enfant dans la chair, mais l’esprit d’un enfant est le même que celui de l’adulte. Beaucoup d’éminents serviteurs de Dieu feignent d’ignorer la réalité d’une communication surnaturelle. Ils tentent de mystifier l’appel en se cachant derrière des récits d’appels proches de la scène de la transfiguration sur la montagne. Pourtant la bible déclare dans Job ceci:

Dieu parle cependant tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l’on n’y prend garde. Il parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, quand ils sont endormis sur leur couche. (Job 33:14-15)

Nous voyons bien que le Seigneur a plusieurs manières de parler à ses serviteurs. De toutes les façons quel que soit le moyen utilisé, la parole de Dieu reste la parole de Dieu. Qu’elle soit révélée de manière spectaculaire ou secrète, la parole de Dieu a la même valeur. Et gare à celui qui n’y prête pas une oreille attentive ! Dans tous les cas, une parole qui vient de Dieu sera éprouvée. C’est la règle attachée à cette même parole. « Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui leur refuge. N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur » (proverbes 30/5-6). Elle prouvera à l’issue de l’épreuve qu’elle est de Dieu. Il est aussi écrit que « Dieu veille sur sa parole pour l’accomplir » (Jérémie 1:12).

Le temps prouve toujours que la parole de Dieu ou un appel adressé à quelqu’un est de Dieu ou pas. Et c’est aussi une grâce pour celui qui a méprisé quelqu’un qui a reçu du Seigneur une révélation parce qu’en voyant la parole de Dieu s’accomplir, il a ainsi l’occasion de se repentir. De la même manière tout appel ou toute révélation qui n’est pas de Dieu sera éprouvée. Elle sera trouvée fausse ou mensongère.

Cela dit, le Dieu souverain choisit sa façon de s’adresser à chacun. Il peut le faire lui-même directement ou envoyer un ange. Il peut le faire par visions ou par songes ; par prophéties ou par discernement. Le discernement est un moyen de communication surnaturelle assez mal connu des croyants. Tout simplement parce que nous n’avons pas l’esprit exercé et notre communion avec l’Esprit du Seigneur est discontinue. Pour être franc, nous sommes plus sûrs des autres moyens que le discernement. Et pourtant, c’est un don aussi parfait que tous les autres. La bible dit que tout don parfait vient de Dieu (Jacques 1:17). Je pourrais le décrire comme un texto ou un sms de Dieu pour son oint. Il est aussi une voix qui parle à l’intérieur de notre cœur. C’est parfois sous forme de sentiment soudain mais là, il n’est pas précis. Il vient pour nous avertir soit d’un mauvais présage, soit d’une présence impure. Quand cela survient, l’homme de Dieu commence à faire plus attention parce que prévenu. Il s’exerce sur les hommes ou les événements pour déceler l’esprit qui est derrière eux.

Ce don ne doit pas être confondu avec l’esprit de suspicion ou de méfiance qui est un trait de caractère chez certaines personnes. Il faut plutôt une délivrance. Car « Tout est pur pour ceux qui sont purs; mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées » (Tite 1:15). Autrement dit celui qui a le cœur pur exercera un discernement irréprochable. Car son entendement et sa conscience ne sont pas souillés par de mauvaises pensées et des idées arrêtées.

Le discernement opère donc de plusieurs manières et peut varier d’un individu à l’autre, mais par le même Saint Esprit de Dieu. Ce n’est pas aussi un don qu’on peut exercer quand on veut. Il est actionné seulement quand Dieu veut vous donner une information. Je donnerai quelques exemples vécus par moi-même et par d’autres serviteurs de Dieu. Généralement, quand quelqu’un m’a dit un mensonge, je le crois sans arrière-pensées. Je peux être couché ou être en train de faire autre chose.

Si tout d’un coup les propos entendus antérieurement résonnent avec fracas, sans que j’y pense volontairement, je sais aussitôt par l’esprit que c’est faux. Quand il m’arrive d’être triste brusquement et sans raison, je me mets à prier, car c’est un avertissement. Quand je prends une décision et je n’ai pas la force intérieure de l’exécuter, j’abandonne. J’ai lu le témoignage d’un serviteur de Dieu. Un jour, il était à table quand tout d’un coup, il ressentit une forte pression intérieure lui enjoignant d’aller prier. Il s’exécuta et se mit à prier avec instance. Quand il avait fini on l’appela pour l’informer que ses parents venaient d’avoir un accident de voiture. Et ils étaient sains et saufs.

Voyons ensemble d’autres exemples bibliques et personnels. Une fois David a l’occasion de se débarrasser de Saül sur avis de ses compagnons. Pour l’en dissuader, Dieu fit battre son cœur et David abandonna et empêcha ses hommes de le faire (2 Samuel 24:5-8). En classe de terminale, je priais très tard dans la nuit quand soudain une profonde angoisse s’est emparée de moi. J’agonisais presque et je reçus clairement dans mon esprit que j’allais beaucoup souffrir à cause de mon appel. Actuellement, je peux assurer que c’était vraiment Dieu qui m’a parlé cette nuit-là. Parce que j’ai beaucoup souffert pour trouver mon chemin. Et je suis presqu’immuniser contre les calomnies et les médisances tellement j’en ai subi.

Dans Genèse 15:12-17, Abraham veillait sur son sacrifice quand il s’endormit « et voici une frayeur et une grande obscurité vinrent l’assaillir. Et l’Eternel dit à Abram : sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. [...] ». La frayeur et la grande obscurité qui ont assailli Abraham sont dans le langage divin (discernement). Ça représente ici, l’esclavage et les souffrances que sa descendance allait vivre plus tard. Le Seigneur le lui a dit par la suite. Jésus a vécu plus ou moins la même chose à l’approche de la croix. « Il prit avec lui pierre et les deux fils de zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. Il leur dit : mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici et veillez avec moi » (Matthieu 26:37-38). L’esprit sachant ce qui vient, l’âme est saisie. Alors on peut ressentir d’avance la souffrance qui vient.

Le discernement n’est pas non plus un traitement des cas par analogie. Si nous avons par exemple eu à traiter plusieurs cas de possession démoniaque, notre expérience aidera devant des cas similaires. C’est notre intelligence qui le fait. Ce n’est pas le don du discernement. Il faut pour terminer comprendre que c’est en fonction du moyen que notre état spirituel du moment peut supporter que Dieu nous parle. Toutefois, un mystère plane, car le Seigneur a une sagesse infiniment variée (Ephésiens 3:10). Paul s’est exclamé devant cette science divine :

o profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du seigneur, ou qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ? C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! (Romains 11:33-36).

Dieu s’adresse à chacun de ses envoyés selon qu’Il veut. Cependant, avec la même personne, Il adopte plusieurs manières. On ne peut établir de doctrine en cela. Enfin, un oint peut clairement discerner dans son propre cœur, l’appel du Seigneur. Ainsi le maître imprime cela en lui. C’est le cas d’Esdras et de Néhémie. Pour eux, il n’y a eu ni voix, ni songe, ni vision. Mais nous avons vu dans la suite, que le Seigneur les avait véritablement envoyés. Ce n’est pas parce qu’on fréquente un serviteur de Dieu qu’on a forcément un appel.

J’ai aussi remarqué que l’onction appelle l’onction. Car un serviteur de Dieu oint reconnaît aisément celui sur qui repose une onction. Ils s’attirent le plus souvent. Et il y a une attraction particulière entre ceux qui sont appelés à travailler en équipe. Le diable aime tout ce qui est érigé en règle pour les imiter. Aussi, le Seigneur a gardé le domaine sous sa souveraineté. Pour ces raisons, la bible ne nous révèle pas l’appel de puissants prophètes tels qu’Elie. Le début de son ministère est si banal que son développement étonne. Voici ce qui est dit de lui en introduction : « Elie le tischbite, l’un des habitants de Galaad, dit à Achab… » (1 Rois 17:1). Le texte ne dit pas au moins le prophète ou un prophète. C’est aussi le cas de Hénoc qui : « marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit » (Genèse 5:21-24). C’est Jude qui nous apprend plus tard que Hénoc était un prophète. Jude 14 et 15 :

c’est aussi pour eux que Hénoc, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes : voici le seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer le jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs .

En conclusion, un oint sait parfaitement qu’il a un appel ou une mission à accomplir. Le diable peut attaquer son assurance. C’est certain. Et les songes, les visions et les prophéties viennent pour confirmer ce qu’il sait déjà, plus ou moins.

Les songes, les visions et les prophéties et leur rôle dans l'appel

La nature de ces révélations concerne leur présentation. L’imitation n’est pas toujours difficile à déceler dans ce domaine. Celui qui a l’esprit saint a le discernement des esprits. Quelqu’un se lève et dit : « j’ai eu un songe dans lequel je prêchais à une foule nombreuse ; je crois que je suis appelé à un ministère » ; ou encore « j’étais assis sur un cheval blanc avec une épée en main » etc. ce sont des songes dont il faut se méfier. Le plus souvent se tient derrière cela, un esprit de tromperie. Le premier ne peut concerner que quelqu’un qui a déjà un ministère et à qui le Seigneur montre un possible développement. Et le second n’est qu’une grotesque copie de la position de Christ, le Seigneur.

Aucun serviteur de Dieu ne peut occuper cette position spirituelle à part Jésus-Christ. Je vais plus loin pour dire que cette position concerne des ministères particuliers des jours du fils de l’homme. Ces ministères sont déjà connus. [Voir Trois grandes visions du temps de la fin de M’BRA Parfait]. En plus ces signes sont plus donnés au peuple pour lui enjoindre d’écouter le message. En effet, l’image du cheval parle d’un ministère itinérant : l’œuvre de missionnaire. Une épée dans la main signifie qu’un message spécial est confié au concerné. Il faut différencier cela de l’image d’apocalypse 19/11-16 où le Seigneur Jésus est monté sur un cheval blanc et suivi par les élus dans la même posture, mais sans épée à la main. Et là, le Seigneur ne tient pas son épée dans sa main, mais elle sort de sa bouche. Car c’est lui-même la parole de DIEU. C’est un jugement. « Au commencement était la parole et la parole était avec Dieu et la parole était Dieu » (Jean 1:1).

Il faut comprendre que les cinq ministères parlent de la part de Dieu. Autrement dit, ils prophétisent car prophétiser, c’est parler de la part de Dieu. Pour cela l‘Esprit du Dieu des prophètes est sur eux. Bien sûr avec une teinte particulière pour les prophètes. Ainsi, dans les songes, les visions et même les prophéties, Dieu leur tient le langage des prophètes. Ils ont reçu l’esprit pour comprendre. Même s’il arrive qu’ils ne comprennent pas, ils prient et le Seigneur leur en révèle le sens. C’est leur privilège auprès de Lui car «l’Eternel ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3:7).

Lisons donc :

écoutez bien mes paroles ! Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, c’est dans une vision que moi, l’éternel, je me révélerai à lui, c’est dans un songe que je lui parlerai. Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de Dieu. (Nombres 12:6-8)

Moïse était un type de Christ et Dieu lui parlait ouvertement. Il avait cet avantage. En dehors de Christ et Moïse, Dieu parle par des énigmes au vrai prophète dans les songes et les visions. C’est par des symboles ou un langage imagé qu’il leur parle. Les exemples sont nombreux dans la bible. Joseph avait des songes et son père Jacob les interprétait exactement. Les visions de Jérémie le prophète révèlent la richesse de la symbolique divine. Il y a aussi la vision de Paul, également une image. « Pendant la nuit Paul eut une vision : un macédonien lui apparut et lui fit cette prière : passe en macédoine et secours-nous ! » (Actes 16/9). La macédoine ne souffrait ni d’une guerre, ni d’une famine, ni d’une catastrophe quelconque. Paul non plus n’était ni un chef militaire, ni un soldat, ni un secouriste. Voici comment l’équipe interprète cette vision :

après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. (Actes 16:10)

La macédoine représentait la porte d’entrée de l’Europe. C’est là justement que Paul et son équipe ont possédé les portes de Babylone. C’est sur la base de ce travail que les nombreux réveils qui ont embrasé le monde sont partis.

A ce sujet, je voudrais rendre un témoignage pour montrer l’esprit des visions divines. En 2005, vers 4 heures du matin, j’ai eu une vision dans laquelle je me suis vu sur la petite véranda de ma maison. Et je vis ma voisine qui tenait dans ses mains deux jeunes poulets rouge et noir. Elle était accroupie devant sa porte. Dans une position comme celle d’un adorateur de fétiches. Je ne m’occupais pas d’elle. Cependant, je pouvais entendre les cris des poulets. Au moment où je m’apprêtais à descendre de la véranda, j’entendis soudain les cris des poulets en langage humain qui disaient : « au secours ! Au secours ! ». Je fus poussé à intervenir. Je me tournai vers la scène, levai la main droite pour prier. Je vis une large épée dorée apparaître dans ma main. Je commençai à prier. Je vis que la souffrance changeait de camp. Mais cette femme forçait pour atteindre son but criminel. Tout d’un coup elle fut projetée par terre. Et la scène disparue.

J’ignorais absolument tout de ma voisine. Et nous avions pourtant de très bonnes relations. Elle était presque amie à mon épouse. Je compris à travers cette vision intrigante pour nous qu’elle était sorcière. J’appris par la suite qu’elle est membre d’une secte ouest africaine. Et plus encore, la fille du chef de la secte pour notre commune. Ce fut le début d’un conflit spirituel qui a eu des répercussions sur nos rapports. Sans raison apparente, elle nous menaçait et injuriait presque tout le temps. Ce combat annoncé dans la vision a eu bel et bien lieu.

J’en viens aux songes concernant l’appel au ministère. Il y a plusieurs songes que je   tairai    pour    ne    m’en    tenir    qu’aux    symboles    forts. « Piloter    un avion », « conduire une voiture », « se voir en cocher, tenant les rênes de chevaux tirant une carrosse », « se voir à la pêche » etc. Ce sont des songes que j’ai souvent eus. Je ne savais pas ce que c’était. Il a fallu mon pasteur pour me faire savoir qu’il s’agissait là des signes du ministère. Dans la réalité, je n’ai pas de permis de conduire, ni un brevet de pilotage et je n’ai jamais touché à un cheval. Les symboles de l’aéroport et du gros avion blanc situent le temps, le champ et l’ordre de mission. Il est en rapport avec la préparation de l’épouse et l’enlèvement. Il y a le lieu de rassemblement (aéroport) et le moyen de transport (avion) pour les airs. En effet, c’est dans les airs qu’on rencontrera le Seigneur, l’Epoux. Les autres signes renvoient aux simples tâches de conduite spirituelle. Car les ministères de la parole sont aussi des ministères de conduite spirituelle.

L’autre catégorie de songes me montrait dans une position de commissaire de police. J’en ai vu deux ou trois fois. D’autres en ont vu. Mes parents qui avaient vu et dont l’un est pasteur, m’avaient conseillé de passer le concours de commissaire de police. Je savais qu’il s’agissait du spirituel. C’est une tenue de sacrificateur. Mais j’ai même présenté le concours et j’y ai échoué. D’une part, je l’ai fait pour éviter qu’on me traite de fainéant et d’autre part, parce que je voulais travailler dans la Police comme mon frère ainé. Il y en a un que je raconterai un peu plus.

En effet, engagé dans les courses pour le concours des Commissaires, j’ai fait un songe un après-midi pendant la sieste en 2002. J’ai vu que j’étais au commissariat du 17eme arrondissement. J’étais commissaire et chef de service. Contrairement à la réalité de ce commissariat, mon bureau se trouvait à un étage au-dessus du commissariat et je me voyais signer « la main courante » (registre des dépôts des plaintes) qu’on me présentait, mais je portais une tenue civile. Dans la réalité, le bâtiment est une maison basse et il n’y a pas d’étage. Je le connais parce que mon frère y travaillait et j’étais régulier là-bas. Dans ce songe la position de mon bureau montre que c’est une fonction d’en-haut. C’est spirituel. Un commissaire est un fonctionnaire chargé de fonctions spéciales. A la police, il est chargé d’administrer un commissariat et de superviser le travail des officiers et sous- officiers sous sa responsabilité. C’est lui qui signe la « main courante » et distribue les affaires aux officiers.

Je rapporte aussi un autre, utile pour cette brochure. Nous étions dans un grand aéroport. Il y avait un grand bâtiment de verre. Il était divisé en trois salles. Dans la première salle se déroulait un grand examen pour les prédicateurs. Dans la seconde, je pouvais voir des frères et sœurs en Christ qui travaillaient. Dans la dernière, il y avait des sœurs qui dormaient. Certaines d’entre elles étaient carrément couchées. J’avais réussi mon test. J’ai reçu les encouragements du jury. On m’a remis mon passeport couleur bleue avec deux étoiles sur la couverture : Une à droite et l’autre à gauche dans la partie supérieure. Il y avait aussi un jeune frère qui prêchait et dirigeait des séances de prières dans notre assemblée. Il venait d’échouer au test et était très amer et découragé. J’ai même essayé de l’encourager. Fin du songe. Plus tard, le jeune frère en question a fini par quitter l’assemblée, son ministère a créé des problèmes. Il a eu beaucoup d’amertume dans le cœur et est tombé.

Pour moi, je commençais à prêcher, mais le succès était plutôt rare. C’était très difficile. Certains étaient impatients avec moi. Mais mes deux pasteurs m’ont mis en confiance. D’autres frères et sœurs m’ont beaucoup encouragé et aimé. Je dois tout ce que je suis capable de faire à leurs prières, leur affection pour moi. Le seigneur a dit : quiconque donnera un verre d’eau à l’un de ses petits parce qu’il est de moi, ne perdra pas sa récompense. Je peux dire que ce songe s’est accompli. Il y a des songes, des visions qui m’ont été rapportés et des prophéties qui m’ont été adressées.

Le rôle des songes - des visions et des prophéties

Le rôle de tous ces moyens de communication vise à confirmer ce que Dieu a dit au concerné. Puisque dans le principe divin, le témoignage vrai doit reposer sur deux ou trois témoins. C’est pourquoi Dieu révèle cela à des personnes autres que le concerné. Cette confirmation vise à encourager celui qui a un appel. Il est rassuré d’autant plus que l’opposition est grande dans l’église aujourd’hui. Et le sentiment qu’a le jeune appelé est qu’il n’y a plus rien à faire et rien à prêcher. Il pense souvent qu’il y a déjà de si bons et grands serviteurs de Dieu. Les prophéties sont données d’une part pour encourager l’oint mais surtout pour officialiser un appel. Informer l’église ou l’assemblée que le frère a un ministère. Dans 1 Timothée1/18-19, Paul écrit : « Le commandement que je t'adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c'est que, d'après elles, tu combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi ». Il ajoute au chapitre 4/14 : « Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t'a été donné par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens ». Paul nous apprend que des prophéties avaient révélé l’appel de Timothée. Mais Paul fait comprendre à nous tous que le but de Dieu est qu’il travaille pour prouver son appel. Il doit montrer par son travail qu’il est un ministre de Christ qui n’a pas à rougir devant les frères et sœurs. Il doit abandonner toute attitude d’enfant parce qu’un ministre quel que soit son âge n’est pas un enfant. Une grande responsabilité pèse sur ses épaules. Il a obligation de lutter pour se garder dans la bonne direction par les jeûnes, les prières, étudier la parole de Dieu, veiller à enseigner la juste parole. Il doit se consacrer. En effet, le ministère n’est pas un titre honorifique.

La remarque que j’ai faite est que beaucoup de jeunes gens prennent le ministère comme une décoration. Ils peinent à rechercher, à collectionner et à raconter une foule de révélations au sujet de leur appel au ministère. Ils sont pleins d’admiration pour eux-mêmes. Certains vont jusqu’à exercer des pressions presque politiques sur leur pasteur. J’en ai vu qui ont pratiquement obligé le pasteur à les mettre en scelle. Ils prennent plaisir à s’écouter eux-mêmes. Ils sont incapables de voir que c’est plus de travail à faire qu’un croyant ordinaire. C’est aller au-devant de plus d’épreuves et de jugement (calomnies, médisances etc.).

Tellement ils convoitent le côté « vedettiste » du Ministère, (si ça existe) ! qu’ils sont ruinés par les premières épreuves. Signe qu’ils n’ont pas d’appel. D’autres se croyant superstars vont défier leur pasteur et la moindre erreur de ce dernier est amplifiée avec une intention malveillante. Ils sont parfois si pressés qu’ils cassent les églises. Pas parce qu’ils ont des révélations, mais à cause de leur caractère d’enfant gâté. Ils lorgnent beaucoup le gain financier. J’en ai vu qui se sont détachés avec des calomniateurs qui les ont suivis.

Ils se sont retrouvés dans une misère spirituelle très profonde. Comme ils sont sans vision, ils se reposent sur le tape-à-l’œil, à la recherche constante de phénomènes extraordinaires, mais malheureusement vides ; des témoignages mensongers, en rajoutant volontairement à ce qui s’est réellement passé. Tout ceci a pour unique objectif de montrer que Dieu est avec eux et les approuve. Comme des fous spirituels ils se confient dans les avoirs matériels.

Ignorant ces paroles du Christ traitant les richesses matérielles de « fausses », et les richesses de l’esprit de « véritables » (Luc 16/9). Leur pauvreté spirituelle est telle qu’ils sortent des comportements étranges quand ils sont en colère. J’en ai vu carrément maudire leur propre frère et sœur parce qu’ils les auraient offensés. Ils en veulent éternellement aux frères socialement bien qui ont osé se séparer d’eux. Incapables de pardonner, ils sont hypocrites avec la plupart des gens. Ils sont facilement jaloux lorsqu’un autre paraît avoir plus de succès dans le ministère.

D’autres ont perdu beaucoup de temps à démontrer leur appel par une recherche multipliée de signes. A la fin, ils se sont retrouvés avec un ministère creux. Sans aucune orientation spirituelle. Ils se sont égarés entre l’Egypte et Canaan. Le temps leur échappant, ils s’accrochent au ministère tout juste comme un moyen de survie matérielle. Ou se trouve l’intérêt de Dieu qui les aurait appelés ? Le fait que des prodiges se fassent par nos mains ne signifie pas qu’on a un appel à la prédication. Pour preuve, beaucoup prêchent, sans révélation, l’évangile. Un prédicateur a la révélation des saintes écritures, car il lui a été donné de les comprendre.

A un autre degré et selon l’envergure d’une mission, le Seigneur peut parler directement comme il a fait souvent avec Christ lors de la transfiguration ou encore lorsque la voix a dit : « Je l’ai déjà glorifié et je le glorifierai encore ! ». C’est l’exemple de William Branham qui, lors d’un service de baptême en 1933, a vu une nuée descendre et dire devant plusieurs témoins dont certains sont toujours en vie : « De même que Jean baptiste a été envoyé comme précurseur de la première venue de christ de même tu es envoyé avec un message précurseur de la seconde venue de christ ». Le but de Dieu est que l’on prête l’oreille à celui qu’il envoie. Un objectif caché est que l’on ne touche pas ou ne traite pas un oint comme on veut. Il y a un jugement attaché à cela.

En juillet 2007, je dirigeais la prière dominicale quand une prophétie sonna et dit entre autres : « je t’ai choisi dès le sein maternel. Je te délivre aujourd’hui de la culpabilité. Je mets sur ta tête un turban neuf. J’ouvre pour toi une nouvelle page. Et je t’élève dans cette armée de l’Eternel… ». C’est vrai qu’il y a des gens qui courent et s’arrogent les bonnes prophéties. C’est une fraude morale et mortelle. Comment savoir qu’une prophétie nous concerne au milieu d’une foule de personnes ? Elle dévoile toujours un profond secret personnel que vous n’avez jamais partagé. Dans le cas d’espèce, je souffrais d’une culpabilité depuis de longues années. Je l’avais comme un boulet au pied qui ruinait tout effort de progrès spirituel. Au moment où j’ai entendu cette prophétie, ce sentiment de culpabilité a disparu aussitôt. Un fardeau m’a quitté et je sais ce que veut dire la liberté. En cela, je juge que cette prophétie vient de Dieu. Paul dit de juger les prophéties et en donne la clé. Il déclare de prime abord que « la prophétie est un signe pour les croyants » dans 1 Corinthiens 14:22. Donc, elle s’adresse au croyant. Et au verset 25, il affirme qu’elle dévoile les secrets des cœurs. C’est le signe que c’est de Dieu. Ce n’est pas une prophétie passe partout et adaptable à toutes les personnes et à toutes les circonstances. Par ces moyens, Dieu veut aussi orienter le concerné par rapport à la tâche à accomplir et aux combats à mener en rapport avec la mission. Et je rappelle que le concerné sait déjà qu’il a une mission à faire de la part du Seigneur.

Le conflit avec Dieu

Généralement, il y a un conflit qui se produit entre Dieu et son appelé. Dieu doit débarrasser son oint des déchets de sa personnalité, de l’éducation reçue, de certaines tendances, des influences négatives et des liens impurs. C’est une nécessité qui s’impose. C’est un processus pour dompter l’appelé.

L’opposition de Dieu aux projets de l’appelé

Quand des parents élèvent un enfant, ils s’attendent à une réussite sociale de ce dernier. L’enfant de même se fixe des objectifs dans la vie selon les modèles reçus. C’est contre tous ces projets que DIEU s’élève. L’onction qui est sur l’appelé fait qu’il est brillant ou talentueux. Un homme compte sur son talent pour réussir dans la vie sociale. Seulement dans le cas d’un appelé de Dieu, le Seigneur lui résistera plus ou moins. Dieu poursuivra le concerné, parfois en fonction de sa personnalité, jusque dans son dernier retranchement.

Le sauveur ne voudra pas que son oint soit asservi à un autre travail ou un autre employeur. Cela dépend aussi de la nature de l’appel. Il peut lui arriver de faire autre chose compte tenu de certaines circonstances. Tôt ou tard il devra se consacrer. C’est obligatoire ! Le concerné de son côté n’acceptera pas facilement un tel sort, craignant de ne rien être, de ne rien devenir. Il redoute également la déception de ses parents et amis qui placent en lui beaucoup d’espoir. Le sentiment d’une symphonie inachevée par rapport aux choses de la vie, anime l’appelé.

Ces admirateurs sont médusés. Il connaît le sort de la fille de Jephté (Juges 13:30-40). Il doit pleurer ses projets, faire le deuil de ses talents et de ses diplômes parfois. Abandonner ses meilleurs amis et enterrer leurs projets et visions communs. Il regardera la coupe et voudra qu’elle s’éloigne de lui. En réalité, ils n’ont pas le choix, ces hommes ! Il est écrit dans Ephésiens 4:8-15 :

C'est pourquoi il est dit: Étant monté en haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux hommes. Or, que signifie: Il est monté, sinon qu'il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre? Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. (Ephésiens 4:8-15)

Nous devons comprendre que DIEU a envoyé son fils unique, son fils premier né. Il est mort et est descendu dans les régions inférieures de la terre. Il est ensuite ressuscité et est monté en haut… C’est la victoire sur la mort, la puissance de la mort qui est le péché et les armées des ténèbres au service du péché que Christ a remportée. Et les ministres sont ses prisonniers de guerre. En conséquence, ils n’ont pas le choix. Ce sont des captifs. Un captif est un homme qu’on prive de liberté contre son gré et qui a été pris pendant une guerre ou une bataille. Je me souviens d’un songe dans lequel j’étais en compagnie de certains proches avec lesquels je devais avoir une partie de jeu. Quelqu’un comme une autorité est venu et m’a enjoint de me retirer parce que je n’y ai pas droit. Dieu ne demande pas l’avis d’un appelé et il l’envoie. Voyez son autorité quand Il a appelé Jean et son frère Jacques, Simon devenu pierre et son frère André qui ont abandonné leur père dans la barque et leurs filets de pêche. Lévi devenu Matthieu, était un cadre des impôts. Et Jésus, un autodidacte vient à lui et lui intime l’ordre de le suivre. Ainsi de suite. Dans l’ancien testament, quand l’Eternel a envoyé Eli pour appeler Elisée, Il lui a dit : « va et n’oublie pas ce que je t’ai fait ». Elisée savait qu’il n’avait plus le choix.

Dans ce passage d’Ephésiens, le Seigneur indique le but pour lequel il fait lever des ministres. C’est à mon sens la ligne de conduite que tout serviteur de Dieu doit avoir. Car c’est bientôt le temps de rendre compte. Le travail consiste à emmener les saints à se perfectionner. Ils doivent se débarrasser des œuvres contraires à celles de l’Esprit dans leur vie. Rechercher le réveil spirituel pour accueillir le vin nouveau qui est annoncé pour la fin des temps qui est maintenant. Car pour ceux qui l’ignorent, l’église ne restera pas dans cet état moribond. Le Seigneur annonce un réveil pour la fin des temps. Et c’est le temps dans lequel nous vivons actuellement.

Ce réveil est justement le dernier qui doit faire revenir le Seigneur dans son temple. C’est un réveil annonciateur du retour imminent du Seigneur Jésus- Christ. Avant cette venue physique pour chercher son épouse, Il la rassemble auparavant par un puissant réveil annoncé dans Matthieu 25/5-6. Seuls ceux qui se seront réveillés et ensuite préparés par cet appel pourront former l’épouse de Christ. Cette épouse de Christ qu’on appelle aussi le fils mâle dans apocalypse 12 va exercer un puissant ministère qui ébranlera encore une fois le monde entier. L’issue de cette action puissante sera ce qu’on appelle l’enlèvement de l’Eglise. Toute l’Eglise ou Corps de Christ ne sera pas enlevé. C’est ceux qui auront pu se défaire des liens de l’esprit religieux qui en feront partie. Le vrai ministère à cette heure doit rechercher la formation de cette Epouse de Christ. Il doit rechercher la direction divine pour atteindre cet objectif.

Un ministère ne sert pas seulement les hommes, mais surtout l’intérêt du Seigneur. C’est d’abord une obligation d’opérer conformément au plan divin. Un bon ministre de Christ devrait chercher à savoir à quel temps, il se situe pour accomplir exactement la volonté de Dieu pour son temps. A quoi cela sert d’être la coqueluche des foules et être rejeté par le Seigneur ? Il y a en ce moment un grand travail de reconstruction de la muraille de Jérusalem à faire.

C’est ce que Paul appelle l’unité de la foi et de l’esprit. Il y a des serviteurs de Dieu qui pensent que c’est par des rencontres pour débattre ou s’entendre humainement sur des sujets ou points de doctrine qu’ils parviendront à l’unité de la foi. Ils se trompent.

Présentement, c’est une action intérieure du Saint-Esprit en cours qui rassemblera l’Epouse de Christ. Tous ceux qui veulent voir la délivrance de l’Eglise, la gloire de Dieu à nouveau dans celle-ci et qui soupirent dans les prières et les jeûnes se retrouveront. Tous ceux qui ont le cœur pur, qui ne recherchent pas une gloire personnelle quelconque auprès des hommes ou encore qui ne font pas du ministère une recherche effrénée de biens matériels, finiront par se retrouver.

Tous ceux qui ne défendent pas des loges religieuses ou des ministères qui font leur affaire verront l’œuvre de Dieu. « Car là où est le corps, là s’assembleront les aigles » (Matthieu 24:18). Dans le spirituel, il y a une soif et une faim de Dieu qui sont répandues dans des cœurs. Ces cœurs ne se contentent plus simplement d’avoir une grande assemblée, des biens matériels et un homme de Dieu qu’ils admirent. Non. Ils veulent revoir Dieu dans l’Eglise et non des représentants de Dieu. La bible ne dit-elle pas que « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement » (Hébreux 13:8). Ils ne veulent plus qu’on leur raconte les témoignages passés. Le Seigneur n’a-t-Il pas promis d’être avec nous jusqu’à la fin des siècles? Ces frères ne veulent plus être des auditeurs stériles. Ils veulent écrire leur propre histoire avec le Seigneur Jésus-Christ. Ils ne peuvent plus se contenter des prophéties-promesses.

Comme Gédéon et l’ange de l’Eternel dans le livre des Juges, chapitre 6, le verset 13-15. « Gédéon lui dit: Ah! Mon seigneur, si l'Éternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent: L'Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d'Égypte? Maintenant l'Éternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian! L'Éternel se tourna vers lui, et dit: Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian; n'est-ce pas moi qui t'envoie? Gédéon lui dit: Ah! Mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël? Voici, ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père ». Voici, à la fois, leur prière et leur caractère. Ils ne veulent plus qu’on leur dise : « Hénoch a marché avec Dieu et il ne fut plus parce que Dieu le prit » (genèse 5/24). Mais ils veulent eux-mêmes marcher avec Dieu et ne plus être, parce que Dieu les aurait pris. Ils ne veulent plus chanter la grâce, mais veulent produire des œuvres de la grâce. Pour montrer que Dieu n’a pas eu tort de leur avoir offert sa grâce. Paul dit en 1 Corinthiens 15:10:

Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été vaine; loin de là, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.

En effet, le Seigneur ne nous a pas appelés pour produire des œuvres indignes de la grâce. Les querelles, la haine, le refus de pardonner, la cupidité, les jalousies, les calomnies, les médisances, l’impudicité et la sorcellerie à l’église et dans la vie des chrétiens ne reflètent pas du tout la grâce divine.

Le véritable ministère aujourd’hui est d’aider le peuple de Dieu à parvenir à expérimenter Dieu. Le peuple de Dieu ne veut plus qu’un ange qui vienne de temps à autre pour remuer l’eau et le premier à y descendre est tout seul guéri (Jean 5:19). Mais il aspire à ce que Jésus-Christ, le soleil de justice se lève avec sous ses ailes la guérison de toutes les nations, tant spirituelle que physique.

A la fin, le but de cette opposition du Seigneur aux projets de son oint vise à le discipliner et à l’orienter dans la vision spirituelle.

L’apprentissage de la discipline

L’apprentissage de la discipline est un passage obligé pour le serviteur de Dieu. Il arrive que ce qui peut être facilement pardonné à un simple chrétien, soit sanctionné par Dieu chez un appelé. Il doit comprendre qu’il ne peut plus faire comme tout le monde. Il doit s’habituer à cette vie. La discipline est très importante pour le Seigneur. Il ne saurait confier une tâche importante à un homme qu’il ne maîtrise pas. Cela peut être un sondage du terrain du cœur par le Seigneur. Il essaie de voir s’Il peut aller plus loin avec l’appelé. Il arrive qu’après plusieurs années, Dieu n’obtienne pas ce qu’Il recherche. Alors Il se tourne vers un autre qui a plus de discipline pour les tâches plus importantes du royaume. C’est ici la position des vases dont parle Paul dans 2 Timothée :

Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre ; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil. Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre. Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur. Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles. Or, il ne faut pas qu'un serviteur du Seigneur ait des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ;il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et que, revenus à leur bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s'est emparé d'eux pour les soumettre à sa volonté. (2 Timothée 2:19-2)

Ce verset en lui-même renseigne sur la notion de discipline. Pour être un vase d’honneur, Paul montre la voie à son fils Timothée, déjà ministre de l’Evangile. Les interdits du ministère exigent entre autres de : fuir les passions de jeunesse (les jeux, les sports, les femmes, l’habillement etc.) ; éviter les querelles, les inimitiés, les rancunes et toute voie qui peut conduire à ces choses. Et l’une des voies de prédilection des querelles est celle des débats passionnés entre chrétiens. Il appartient au serviteur de Dieu de discerner les intentions de celui qui est venu échanger avec lui. Le Seigneur va essayer par des épreuves de discipliner son serviteur. Lorsque ce processus ne porte pas de fruits, le Seigneur en fait alors un vase de bois ou de terre et peut-être d’un usage vil. Voilà pourquoi il n’est pas rare de voir des serviteurs de Dieu qui commencent en force et rentrent peu après dans l’anonymat ; se contentant de gagner de l’argent et de créer une ou des assemblées boutiques. Quant au peuple de Dieu, il peut se débrouiller.

Au-delà des polémiques et des jalousies, un serviteur de Dieu devrait faire l’unanimité sur sa bonne conduite. Tant au niveau des adversaires que des amis. Bien sûr qu’on ne peut rien contre les calomnies, en cela, l’exemple de Christ est parlant. Un jour, Il s’est mis là, alors que les pharisiens jaloux, lui ont tendu des milliards de guet-apens en vain, pour dire : « lequel de vous me convaincra de péché ? » (Jean 8:45). Malgré l’opposition des religieux, le peuple qui bénéficiait du ministère de Christ le tenait pour un vrai prophète. Ce peuple n’était nullement influencé par les doctrines des écoles des pharisiens, des sadducéens, des hérodiens ou des zélotes. Je voudrais ici évoquer le témoignage de William Branham dont l’humilité reste reconnue à la fois de ses adversaires et de ses admirateurs. Daniel Chiron dans son avertissement préfaçant la biographie de William Branham écrivait ceci :

Mais tous, même ses ennemis, ont dû reconnaître que sa vie privée et publique était un exemple d’honnêteté, de consécration, d’humilité et de compassion.

Le traitement de l’orgueil

Le traitement de l’orgueil chez l’appelé reste indispensable. L’orgueil est la plus mystérieuse des maladies de l’âme. Il est si subtil parfois que celui qui en est atteint ne s’en aperçoit pas. Il peut se cacher sous des déguisements d’humilité. Il faut, en effet, des épreuves les plus extrêmes pour démasquer l’orgueil le plus enfoui. C’est au Seigneur souverain d’en déterminer la mesure. Certains parlent de l’humilité sans savoir ce que c’est. Ils se font tout simplement des illusions.

Le vrai humble est celui qui s’abandonne non à la récompense attendue de ses efforts, mais à la volonté de Dieu. Qu’est-ce que cela veut dire ? Un enfant de Dieu doit savoir que le royaume de Dieu est au-delà de sa petite personne. Quelle que soit sa position et son zèle pour l’œuvre de Dieu, le plan de Dieu est beaucoup plus important à réaliser pour Dieu que de s’occuper simplement à reconnaître ce qu’il fait ou a déjà fait.

Certains vont penser que parce qu’ils font peut-être plus d’efforts pour se sanctifier et pour vivre pieusement alors le Seigneur est obligé de les élever dans ce monde ou dans son œuvre. Erreur monumentale ! C’est justement une des pensées orgueilleuses du chrétien. Je voudrais que nous révisions la parabole de Luc 17 :

Qui de vous, s’il a un serviteur qui laboure ou fait paître les troupeaux, lui dira, quand il revient des champs : Viens tout de suite te mettre à table? Ne lui dira-t-il pas au contraire : Prépare moi le repas, mets-toi en tenue pour me servir, jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; après cela, toi, tu mangeras et boiras. Aura- t- il de la reconnaissance envers ce serviteur parce qu’il a fait ce qui lui était ordonné ? Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. (Luc 17:7-10)

La vie que nous pouvons mener est avant tout pour hériter de la vie éternelle et des privilèges qui y sont rattachés. Voilà le contrat entre le chrétien et Dieu. Pour les autres choses, tout dépend de la souveraineté du sauveur. Inspirons- nous de la parabole du pharisien et du publicain au temple. Le pharisien faisait beaucoup d’œuvres sur lesquelles sa confiance reposait. Il en était si satisfait qu’il n’avait pas besoin que Dieu apprécie. Il était auto-satisfait de son adoration. Il ne faisait que se comparer au publicain qui était son voisin dans la foi. L’orgueil du pharisien était comme un mur dressé entre lui et le Seigneur, il ne le voyait pas. Il ignorait sa malheureuse condition. N’est-ce pas la condition spirituelle de l’Eglise de notre temps de Laodicée ?

Venons aussi à la parabole des ouvriers loués à différentes heures (Matthieu 20:1-16). A l’heure du paiement des salaires, les premiers se plaignirent de ce qu’ils avaient travaillé plus que tous les autres. Le propriétaire du champ leur a répondu que c’est le salaire contenu dans le contrat qu’ils avaient passé. Ils se sont mis d’accord avec lui avant d’aller dans son champ. C’est la situation de chaque croyant avec le sauveur. Le Seigneur a promis la vie éternelle à celui qui croit en lui. Il y a aussi plusieurs autres promesses de la vie à venir.

Mais Il n’a pas dit à tous qu’ils seront apôtres, prophètes, docteurs ou encore qu’ils auront tous des dons de guérison, de prophéties ou beaucoup de richesses matérielles. C’est pourquoi il faut rechercher l’humilité. Celui qui regarde effectivement les autres comme étant au-dessus de lui ne convoitera aucune position. Il ne se sentira pas frustré devant quelqu’un que Dieu élève.

Voyons le cas de job. Il était si pieux qu’il pensait que rien de mauvais ne devait lui arriver. Mieux, il avait prévu ses épreuves. Peut-être jusqu’à un certain niveau et pas au-delà. Il avait souscrit à une sorte d’assurance tout risque. Le Seigneur devait alors empêcher absolument tout malheur à job et sa femme. Cette femme déçue de ce que Dieu n’a pas rempli sa part de contrat a conseillé l’anathème contre Dieu à son mari. En clair, la rébellion est née dans son cœur contre ce Dieu « ingrat » qui n’a pas pu reconnaitre la piété de son mari.

Heureusement que job ne l’a pas suivi. Toutefois, job a murmuré contre le Seigneur. L’orgueil pourrait naître de notre piété ou de ce que Dieu fait avec nous. Les apôtres du Seigneur ont compris cela plus tard, après qu’ils se soient malmenés sur la question du plus grand parmi eux. Regardez ! Il y avait le disciple Jean que Jésus aimait le plus. Il ne lui a pas pour autant remis les clés du royaume. Il a confié plus de responsabilité à pierre qu’à Jean. Quand Jésus, le Seigneur voulait être au secret, il prenait avec lui Jean, Pierre et Jacques. On pourrait penser que c’était les plus importants. Et qu’en conséquence rien ne pouvait leur arriver avant les autres. Après la pentecôte, c’est ce Jacques qui a été exécuté le premier par Hérode. Ils ont dû le remplacer.

Enfin, le croyant doit comprendre que nos efforts sincères sont certainement récompensés par le Seigneur dans le ciel, mais s’attendre forcement à ce que le Seigneur nous envahisse de bénédictions terrestres est aléatoire. Et ce n’est pas parce qu’un tel est élevé ici-bas qu’il a, par parallélisme, une place de la même importance au ciel. Ce n’est pas vrai !

celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste. Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense (Matthieu 10:41)

Un ministre ne sera pas récompensé du seul fait qu’il a un ministère. Le porteur d’un don ne sera pas récompensé simplement pour son don au ciel. Tous ceux qui croiront aux ministères que Dieu envoie, en écoutant et en pratiquant leur message auront la même récompense que ces messagers. Encore faut-il que ces messagers soient demeurés fidèles et humbles, sinon ils perdront leurs récompenses tandis que ceux qui ont cru en leur Ministère profiteront des récompenses. Personne n’est récompensé pour son don. Car il est écrit : « qu’as-tu que tu n’aies reçu toi qui te glorifie ? » (1 Corinthiens 4:7). Ce serait une injustice d’autant qu’un ministre naît ministre. Donc, ici, ce qui va jouer c’est la fidélité de chacun de nous au Seigneur.

Certes, pour pouvoir mettre en œuvre efficacement un ministère ou un don, il faut un certain travail personnel du porteur pour le fructifier. Ce travail est récompensé dans une certaine mesure. Mais pas tout simplement pour le don. Enfin, pour tout croyant, la fidélité au Seigneur sera reconnue et imputée comme une récompense. Le Seigneur tient tellement à l’humilité qu’il a envoyé un démon de maladie pour empêcher Paul de devenir orgueilleux. Paul nous apprend qu’un serviteur de Dieu devrait éviter de raconter en public ses expériences extraordinaires avec le Seigneur par crainte de conduire les frères à l’idolâtrer.

Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m'en abstiens, afin que personne n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi. Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. (2 Corinthiens 12:6-7)

Le brisement peut passer par des maladies et diverses autres humiliations.

L'école de l'Esprit

Souvent, nous voyons les classes de cette école dans nos songes. Tantôt nous nous voyons assis dans une salle de classe. Soit en train d’assister à un cours ou en train de passer un examen. Ou encore on est à la proclamation de résultats d’un examen. Parfois on se voit demander de reprendre un diplôme qu’on a déjà obtenu dans notre vie scolaire en réalité. J’ai beaucoup eu ce genre de songes. Et bien d’autres frères et sœurs m’en ont rapportés. Ce sont des indicateurs que nous négligeons le plus souvent. J’essaierai de nous éclairer sur le sens de ces songes apparemment banals. Ensuite expliquer ce qu’il faut comprendre à travers. Un jour, une sœur m’a rapporté un songe. Elle voyait l’un des associés du pasteur en train de proclamer les résultats d’un concours auquel elle avait pris part. Son sort à elle fut l’échec. Lorsqu’elle s’est réveillée, elle s’est mise à chasser l’esprit d’échec dans sa vie. C’est là la réaction normale que son éducation spirituelle lui a inculquée.

Généralement la nouvelle génération d’hommes et de femmes de foi est portée sur le combat contre l’extérieur. Cela signifie combattre les esprits de sorcellerie, d’échec social, les esprits de pauvreté et de misère, etc. Sans le savoir, ils ne se remettent jamais ou presque jamais en cause. Pour eux le danger vient toujours du dehors. Ils utilisent la puissance de Dieu et le nom de Jésus non pour satisfaire aux attentes du Seigneur vis-à-vis d’eux, mais pour atteindre leurs propres objectifs. Or, dans le songe de la sœur, le Seigneur lui annonçait que sa foi avait été éprouvée et qu’elle venait ainsi d’échouer à l’épreuve. Comme c’est agréable de savoir que le Seigneur nous aime et nous avertit dans notre préparation pour l’enlèvement. Si cette sœur écoutait Dieu et non son cœur, elle se corrigerait pour son propre bonheur. Malheureusement, cette sœur a connu, quelques mois après, des épreuves qui l’ont mise à l’écart de l’œuvre à laquelle elle prenait une part importante. L’épreuve l’a détournée du service divin. Ses pensées se sont dispersées et elle n’a pas pu garder sa position.

Il y a quelques années, un frère est venu me voir dans ma chambre d’étudiant. Il m’a fait part des problèmes de son assemblée et des dérives de son pasteur. Ensuite, il m’a raconté un songe dans lequel on lui avait demandé de reprendre le baccalauréat. Il me dit qu’il ne comprenait pas son songe car cela faisait plus de dix ans qu’il avait été reçu à ce diplôme. Maintenant il semblait avoir la clé. Il doit partir de l’assemblée. Ce frère a mal compris. Le Seigneur lui demandait de revoir sa vie et son orientation nouvelle de foi. Cependant, le frère voyait son pasteur comme son problème. Or, sa nouvelle vision était d’immigrer en Europe. Voyez comment on ne fait pas attention quand Dieu nous parle. Il devait revoir sa vie parce qu’il avait arrêté une décision très dangereuse pour sa foi.

Ces égarements proviennent du fait que nous ne voulons pas souffrir à rechercher la conduite de l’Esprit. Nous avons toujours vite fait d’interpréter à la hâte et de prendre des décisions compensatoires à notre souffrance. L’école de l’Esprit n’est pas un phénomène des songes. Bien au contraire, c’est une réalité vivante de la marche spirituelle de tous les croyants. Elle peut être comparée au système scolaire de la plupart de nos pays. Elle a donc plusieurs composantes : classes, niveaux, filières ou spécialités. On pourrait même parler d’université. Il y a l’école de la sanctification avec ses classes ; l’école des ministères ; l’école des dons, l’école du pardon et ainsi de suite. Celui qui a atteint un niveau ou classe supérieure peut souvent s’étonner de voir certains buter sur des tests qu’il trouve désormais faciles. C’est le signe que ces derniers sont en classe inférieure.

Dans cette école de l’Esprit, nous sommes notés sur le modèle de Jésus. Ainsi, nous pouvons déterminer notre niveau par rapport au modèle de Christ. En effet, le modèle de l’homme parfait nous est révélé en Christ (Ephésiens 4:13). Dans la seconde lettre de Pierre au chapitre 2 versets 5 à 7, il est dit que nous devons faire tous nos efforts pour parvenir à la stature de l’homme parfait. Christ est venu pour nous présenter ce modèle. Aussi, après la nouvelle naissance, chaque croyant est engagé à reproduire Christ. Il a montré la vie de prière, Il a exercé les ministères et les dons. Il a aussi montré l’obéissance à Dieu. Il a été un modèle en toute chose.

Dans le cadre de cette formation spirituelle, il y a une formation militaire pour l’armée du Seigneur. Je me suis retrouvé tour à tour dans des écoles d’instruction militaire, policière et de gendarmerie. Tous ces entrainements sont spirituels et visent à la constitution de la nouvelle armée royale. Il est annoncé que l’épouse sera une grande armée.

Qui est celle qui apparaît comme l’aurore, Belle comme la lune, pure comme le soleil, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ? (Cantique des cantiques 6:10).

L’Epouse est constituée des troupes de plusieurs nations. C’est pourquoi il est parlé de plusieurs bannières (drapeau). Une armée est formée de plusieurs troupes. Elle sera sainte comme le Seigneur qui est ici le soleil. N’est-il pas écrit : « soyez saints, car Je suis saint, moi, l’Eternel, votre Dieu » (lévitique 19:2).

L'ordre de mission

L’ordre de mission est l’indication du rôle ou de la mission pour laquelle un ministère est confié à un serviteur de Dieu, c'est-à-dire ce pourquoi l’onction pour prêcher lui est donnée. Un ministère est naturellement destiné à la prédication. Il y a pour toute l’Eglise un ordre de mission général.

allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du père, du fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.  (Matthieu 28:19-20)

C’est le principal ordre de mission qui concerne les différents ministères. Quand on parle de ministère, il ne s’agit pas seulement des cinq ministères de la parole mais de l’Eglise en général. Il y a également les anciens qui prêchent sans pour autant être des ministres de la parole. Ces derniers sont des croyants choisis par le discernement des ministres pour aider ceux-ci dans la tâche. A cet égard Paul donne cet ordre à Tite :

je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, attaché à la saine parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs (Tite 1:5-9).

Paul ajoute :

et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. (2 Thimothée 2:2)

On peut lire encore dans le chapitre 3 de 1 Timothée du verset 1 au verset 10. Je voudrais faire remarquer que le verset 2 fait savoir que l’ancien doit être « propre à l’enseignement ». En effet, ils doivent avoir une bonne réputation, cela suppose aussi dans l’enseignement. Au verset 10, l’apôtre étend aux anciens le terme « ministère ». Autrement dit, les anciens aident les ministres de la Parole dans leur fonction, mais aussi les remplacent là où ils ne sont pas. Toutefois, l’autorité pour choisir des anciens a été donnée aux ministres de la parole, surtout aux Missionnaires, même si ce choix doit être agréé de Dieu.

Il peut arriver que le Seigneur ordonne qu’on établisse un frère comme ancien. C’est exceptionnel. C’est le cas de frère EWALD FRANK qui nous rapporte comment le Seigneur lui a dit d’ordonner deux frères, Leonhard Russ et Paul Schmidt comme anciens (lettre circulaire n°52 d’avril 2001). Le Seigneur le fait en fonction des circonstances et peut être de l’immobilisme du ministre établi sur le peuple concerné.

En effet, il y a des serviteurs de Dieu qui craignent tellement de se tromper et d’avoir des problèmes que le Seigneur est obligé de leur forcer la main. Sinon au commencement, c’est toujours les serviteurs de Dieu débordés par la tâche qui ont choisi des hommes honnêtes pour les aider. Nous pouvons lire dans exode 12:1-27. On peut voir comment sur les conseils avisés de Jéthro, son beau-père, Moïse a mis à la tâche des hommes capables pour l’y aider. De même, les apôtres ont choisi des hommes capables pour les aider. Dans les Actes des apôtres, les anciens sont assez souvent cités aux côtés des apôtres (par exemple actes 15). Ce sont tout simplement des frères ajoutés à la tâche pour leur vie irréprochable, leur connaissance des saintes écritures, leur zèle (intérêt pour l’œuvre de Dieu) et qui sont témoins de l’œuvre depuis le commencement. Amen !

Ces hommes sont confiés à Dieu qui étend sur eux l’onction du ministre ou de l’équipe qui les consacre. Car avant de les envoyer, le Seigneur a délégué aux ministres son autorité. L’ordre de mission de l’Eglise signifie qu’elle a une mission dans le monde. C’est pourquoi, c’est elle qui est chargée de s’occuper de l’envoi de missionnaires ou de serviteurs pour prêcher dans le monde. Il n’est pas normal qu’un missionnaire s’occupe tout seul de son ministère. C’est vrai qu’il peut le faire par esprit de sacrifice. Mais il incombe à une église qui a compris le sens de son existence de le faire. C’est aussi à l’église de s’occuper des familles des ministres en mission. Il est important que les frères et sœurs sachent la volonté précise de Dieu pour le rassemblement qu’ils forment, et qui est appelée « Eglise ou assemblée ». Cela est encore difficile parce que la plupart des croyants et même beaucoup de ceux qui exercent les tâches de gestion ignorent cette réalité.

Parfois, malheureusement l’accent est mis sur des œuvres sociales. Par exemple, un homme qui se sert du trésor de l’église pour aider, pensera peut être qu’il est généreux. Non ! Il aurait généreux si cet argent lui appartenait. Ce qui est offert à Dieu ne peut, en principe, être utilisé que pour le service divin. En quoi aura-t-il donné ? C’est une déviation et c’est une confusion de rôles.

Dans une assemblée donnée, l’entraide sociale devrait aller de soi sans que l’on vienne à la direction pour exposer des problèmes d’ordre matériel. C’est à cause de l’absence de cet élan spirituel normal entre frères que la caisse de l’église est utilisée pour venir en aide aux démunis. J’ai souvent entendu des frères dire à d’autres venus solliciter leur aide : « va voir à la caisse de l’Eglise ». Par contre, j’en ai vu très instruits des choses spirituelles qui ont dit : « actuellement je n’en ai pas mais je vais voir pour toi tel frère ou telle sœur pour t’aider ». Et cela souvent dans le but de rembourser plus tard. Ils se portent ainsi garants pour qu’on aide un enfant de Dieu. Le frère ou la sœur qui aura prêté dans de telles conditions ne sera pas plus béni que celui ou celle qui en a pris la garantie. Il est clair que s’il rembourse la bénédiction lui reviendra davantage. Le Seigneur a dit quiconque donnera un verre d’eau à l’un de ces plus petits en mon nom ne perdra pas sa récompense.

Ainsi, pour revenir à l’ordre de mission il appartient à l’Eglise de veiller à l’exécution de tout ordre de mission éprouvé en son sein. En dehors de cet ordre de mission général, il y a des ordres de missions particuliers. Ils sont adressés à des ministres pour des missions particulières. Avant qu’un ministre n’entre en scène, il est informé de son ministère, mais pas toujours de manière précise. C’est dans l’exercice de son ministère de « prédicateur » ordinaire que ceux qui ont une mission spéciale le découvrent de façon plus claire. Dans le cas de l’apôtre Paul, aux premières heures de sa conversion il eut l’information qu’il avait une œuvre à accomplir.

Antérieurement aux révélations qu’il reçoit plus tard du Seigneur, il avait déjà le zèle et l’engagement pour le Dieu de ses pères. Il se savait investi d’une responsabilité envers Dieu, contrairement aux jeunes de son âge qui avaient bénéficié des mêmes enseignements ou de la même formation. C’est pendant qu’il exerçait avec d’autres, un ministère local que le Seigneur lui a dit qu’il devait commencer ce qui est particulier à son appel.

Lisons actes 13 :

Il y avait dans l`Église d`Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul. Pendant qu`ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu`ils jeûnaient, le Saint Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l`œuvre à laquelle je les ai appelés.

Ce fut le début de ce pourquoi Paul avait   été appelé. William branham avant de vivre pleinement son ministère a commencé comme pasteur d’une église baptiste. Il avait un zèle singulier pour la pratique de la bible. Il voulait la vivre selon ce qui y est écrit. Ce qui l’a conduit à se faire baptiser au nom du Seigneur Jésus. Contrairement à la pratique de l’assemblée dont il était membre. C’est ce qui était en lui qui l’a poussé à rejeter courageusement l’ordination de femmes comme ministres. Cela lui valut un renvoi de son église. Son pasteur s‘est alors séparé de lui. C’est après toutes ces courageuses prises de position que le Seigneur envoya vers lui un ange. Un soir du 7 mai 1946, qui lui parla clairement de la responsabilité particulière dont il était investi. Il lui apprit même que c’est ce qui rendait sa vie si difficile. Il y a plusieurs autres exemples, mais je veux me limiter à ceux-ci.

L’ordre de mission peut évoluer et le concerné découvre au fur et à mesure son travail. Le Seigneur avait dit à Paul: « car je te suis apparu pour t’établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles jet’apparaitrai »actes 26/16b. Par ailleurs, il y a des ordres de missions collectifs (Barnabas et Saul). Car pour une mission ou un champ de mission plus vaste, le Seigneur peut susciter deux ou plusieurs ouvriers. Mais chacun avec un don particulier. Il ne s’agit pas pour les autres de vouloir imiter le style ou les manières de celui que Dieu met devant, ni de l’envier.

L'équipe du ministère

l peut y avoir un serviteur de Dieu envoyé seul. Cependant, il ne peut rester seul. Au départ on peut être seul tout comme Dieu peut susciter deux personnes ensemble. C’est le cas de pierre et son frère André, de jacques et son jeune frère jean. D’ailleurs, le seigneur jésus a envoyé avant sa résurrection les disciples deux à deux. Dans les moments particuliers de sa vie terrestre le seigneur prenait souvent trois de ses disciples afin d’en faire des témoins. Même s’il n’est pas exclu que chacun a son chemin. Par exemple pour la transfiguration sur la montagne jésus a pris pierre, jacques et jean pour en faire des témoins privilégiés. Il a fait de même avec eux au jardin de Gethsémané. Cela obéit à la loi qui dit qu’il ne faut recevoir un témoignage que sur la déposition de deux ou trois témoins. En plus, une fois que l’œuvre d’un ministre explose, il ne peut rester seul. Il sera emmené à avoir des collaborateurs.

Chacun peut avoir reçu de son côté, un ordre de mission, mais plusieurs peuvent se retrouver pour un même champ de mission. Paul avait reçu le tien, mais ici dans actes 13, il est envoyé avec Barnabas. Toutefois la composition de l’équipe peut varier. Une équipe ministérielle est la plus normale des choses dans l’œuvre. Au temps des apôtres, cela existait.

En effet, avant l`arrivée de quelques personnes de l’entourage de Jacques, il mangeait avec les païens; et, quand elles furent venues, il s`esquiva et se tint à l`écart, par crainte des circoncis. (Galates 2:12)

Ce passage confirme que les apôtres avaient des collaborateurs dans leurs ministères respectifs. Le cas de Paul est si connu. Il avait un nombre important de collaborateurs compte tenu de l’étendue de son champ. On peut dire qu’un grand champ requiert plus de travailleurs. Chacun des ouvriers y entre en son temps. Pierre par exemple faisait équipe avec Jean au commencement. Plus tard, il a probablement eu d’autres collaborateurs. Puisque pierre ne savait pas écrire, ses lettres étaient écrites par le frère Silvain.

C’est par Silvain, qui est à mes yeux un frère fidèle, que je vous écris ce peu de mots, pour vous exhorter et pour vous attester que la grâce de Dieu à laquelle vous êtes attachés est la véritable. (1 Pierre 5:12).

Pour un missionnaire ou pour un champ missionnaire, il faut distinguer deux catégories de collaborateurs dans l’œuvre. D’une part, il y a les collaborateurs au niveau des assemblées locales, notamment les pasteurs et les anciens placés à la tête de ces Assemblée et d’autre part, l’équipe missionnaire constituée de ceux qui prennent part aux voyages missionnaires, comme Paul et ses compagnons. Parfois, Paul laissait certains de ses collaborateurs sur place quand c’était nécessaire, ou il les envoyait là où il était empêché de se rendre. Par exemple Timothée et Tite restaient parfois pour mettre en ordre certaines églises. Dans une équipe, il y a un qui porte la parole et ceux qui l’assistent. « Ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c’était lui qui portait la parole » (Actes 14:12).

Cette réalité exige que ceux qui aident doivent donner la priorité au porteur de message. Dieu donne la place qu’il veut à chacun. Il est aussi vrai que cette situation peut changer. Ce fut le cas de Paul et Barnabas. Au départ, Barnabas était le porteur de la parole et après ce fut au tour de Paul. C’est comme une équipe de football. Chacun joue à un poste donné, mais la collaboration est nécessaire. Il faut d’ailleurs une solidarité entre les coéquipiers. On a vu comment de grandes équipes de football sont tombées devant des moins fortes à cause des rivalités internes ou des querelles intestines.

Les équipes du Ministère qui portent une vision doivent tout faire pour ne pas que ce travail soit discrédité par leurs faiblesses respectives. Car ils portent une grande responsabilité. Quand il y a un buteur, il faut lui donner des balles pour que l’équipe marque. Néanmoins, le buteur varie selon les circonstances et les réalités du moment. Et alors la victoire est collective. Nous devons comprendre que pour être dans une telle équipe, chacun reçoit du Seigneur la révélation ou la vision de l’œuvre. C’est ainsi qu’il y a un équilibre dans le champ. Parce que tous regardent à la même vision reçue de Dieu. Si ce n’est pas le cas, il y aura des conflits ou des luttes de positionnement charnel.

Dans une équipe tout le monde n’est pas appelé à prêcher. Il y avait par exemple avec Paul, un chroniqueur qui tenait un journal de leur vie missionnaire en la personne de Luc, le médecin, auteur de l’évangile selon Luc et du livre des Actes des apôtres. Apparemment, aucune autre tâche ne lui a été confiée que de dresser le récit de leurs palpitantes aventures missionnaires.

Pour finir, comprenons que le champ étant vaste, il faut d’autres ouvriers pour aider un ministre. Qui qu’il soit et quel qu’il soit. Lisons ceci :

Amalek vint combattre Israël à Rephidim. Alors Moïse dit à Josué: Choisis-nous des hommes, sors, et combats Amalek; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main. Josué fit ce que lui avait dit Moïse, pour combattre Amalek. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu'il baissait sa main, Amalek était le plus fort.
Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui, et il s'assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre; et ses mains restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil. Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée. (Exode 17:8-13)

Que ce serait-il passé si Aaron et Hur n’avaient pas été là pour soutenir les bras fatigués de Moïse ? Et s’il n’y avait pas eu un Josué plus jeune pour aller manier l’épée dans la vallée ? Probablement, même avec la puissance de Dieu (symbolisée par le bâton dans la main de moïse) ce combat aurait duré au-delà d’un jour, d’où la nécessité d’une équipe dans le service de Dieu. Seulement chacun doit être à sa place. Et plusieurs équipes dans l’œuvre de Dieu peuvent collaborer sans aucun problème pour le bonheur du royaume de Dieu.

La menace de la mort

Il y a en permanence une menace de mort sur les serviteurs de DIEU. Cela est lié au travail qu’ils sont appelés à faire. Cette menace a plusieurs sources. Elle vient premièrement de Dieu. Lorsque Moïse a reçu l’ordre d’aller en Egypte, il a été confronté à la menace de la mort. Il avait non seulement résisté à Dieu mais pire, il avait négligé d’appliquer le signe de l’alliance à son fils. Il ne l’avait pas circoncis. Le Seigneur est venu dans la nuit et furieux, Il voulut tuer Moïse. Sa femme inspirée par la grâce, coupa le prépuce de son fils et le jeta devant l’Eternel qui se repentît aussitôt.

Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l'Eternel l'attaqua et voulut le faire mourir. Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant : Tu es pour moi un époux de sang ! Et l'Eternel le laissa. C'est alors qu'elle dit : Epoux de sang ! À cause de la circoncision. (Exode 4:24-26)

Un ministre est un sacrificateur astreint à des obligations parfois rigoureuses. C’est le devoir de sainteté à l’Eternel comme cela se trouvait inscrit sur le front de la tiare. Il y a, en effet, des erreurs graves qui peuvent coûter la vie au serviteur de Dieu, comme cette négligence de Moïse. La cupidité, les adultères et autres péchés du sexe ou l’attitude papale incarnée par l’orgueil.

A côté, on a les ministères qui divisent les familles par des accusations vraies ou fausses de sorcellerie ; les fausses révélations ; les abus de « Dieu m’a dit » pour obliger les gens à nous croire alors qu’on ment. C’est le cas dans lévitique 10 de Nabab et Abihu, sacrificateurs et fils d’Aaron qui envoyèrent du feu qu’ils avaient allumé eux- mêmes à l’autel de Dieu. Ici, en dépit des erreurs involontaires, il faut savoir que toute révélation donnée par soi-même peut être mortelle. Cette mort peut être spirituelle comme physique. La vie des ministres de DIEU est exposée continuellement à la menace de la mort. Et même la mort fait partie de leur vie. Elle est parfois plus certaine que toutes les autres choses dans leur vie. C’est souvent par la mort que les appelés glorifient le Seigneur. La raison en est simple. Un serviteur de Dieu actif dans la guerre spirituelle est une menace intolérable pour le royaume de Satan.

C’est fort de cette réalité que Paul déclare :

« nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus mais non perdus ; portant toujours avec nous dans notre corps la mort, afin que la vie de jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de jésus, afin que la vie de jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous. (2 Corinthiens 4:8-13)

Paul est celui qui a dit : « quiconque veut vivre pieusement en christ sera persécuté ». En effet, ce sont les soi-disant chrétiens qui représentent la première menace de mort contre ceux qui portent la parole authentique. Plusieurs des faux oints corrompus par les richesses perverses de ce monde voudraient bien voir morts les serviteurs authentiques, tout simplement parce que ces derniers dénoncent leurs pratiques honteuses. A titre d’illustration, lors du décès accidentel de William branham, des serviteurs de Dieu avaient affirmé que cela était arrivé parce qu’ils l’avaient livré à Satan. Or, ces personnes ignorent complètement qu’il est écrit : « la malédiction sans cause n’a point d’effet » (Proverbes 26:2). Ainsi donc, livrer à Satan quelqu’un qui a la caution du Seigneur revient à se placer soi-même sous la malédiction.

Nous voyons déjà cet esprit meurtrier dans l’œuvre qui nous a été confiée par le Seigneur. Beaucoup de ceux qui sont à tort nos adversaires ne voient désormais sur notre compte que des songes négatifs où nous sommes morts dans des accidents ou d’autres circonstances tragiques. Et pourtant hier nous étions leurs héros et leurs amis.

Une haine incompréhensible les meut à un point tel qu’on se demande si c’est juste pour une divergence de vision ou point de vue concernant la parole de Dieu. Ils ont de tels songes parce que c’est justement leur souhait le plus ardent. L’ecclésiaste a dit : «…les songes naissent de la multitude des occupations (préoccupations)... » (Ecclésiaste 5:2).

Pour les charnels, un malheur qui frappe une personne qui ne croit pas comme eux est forcément la preuve que celle-ci est dans le faux. Alors que la bible dit que le malheur atteint aussi le juste. Un homme spirituel ne juge pas quelqu’un par les épreuves qu’il vit.

A moins que ce soit une révélation claire du Seigneur. Sinon les Paul et autres ne rapportent que leurs peines et leurs souffrances et non leur succès matériels. Paul ne se glorifiait-il pas de ses souffrances ? Étaient-ils maudits, lui et son équipe ? Il va jusqu’à dire à Timothée : «Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ » (2 Timothée 2:3).

Voici un extrait des souffrances de Paul, apôtre de christ :

cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises. Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle? S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai! Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!... A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi; 33 mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j'échappai de leurs mains. 2 Corinthiens 11:24-33)

Enfin de compte, Paul conscient de ce « sort » réservé aux serviteurs de Dieu, termine en disant dans 2 Timothée 4:6 : « pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche ». Toute sa vie avait été un sacrifice et maintenant l’esprit lui avait révélé qu’il allait partir. Sa mort physique n’allait être que le couronnement d’une vie sacrifiée au service de L’évangile. N’est-ce pas à Paul que tous essayent maladroitement, aujourd’hui, de se référer ? Leurs œuvres montrent par elles-mêmes quel esprit les anime. Celui qui a l’esprit de Dieu a plutôt compassion de ceux qui s’égarent. Il ne fait pas d’eux ses ennemis.

Celui qui est certain d’avoir la caution du Seigneur ne se sent en concurrence avec personne. Il cherche tout simplement à donner satisfaction à Dieu qui l’a envoyé.

Pourquoi ces gens s’occupent-ils tant de ce que nous faisons ? Pendant qu’ils affirment que nous sommes perdus, ils craignent en même temps que nous ayons raison. Ils sont plus tourmentés par le réveil que nous prêchons. Dans une course on ne s’occupe pas de celui qui est derrière ou a échoué, mais on s’occupe de celui qui est devant. S’ils estiment que nous sommes perdus, pourquoi tremblent-ils pour nous ? Mais l’espérance est pour nous car si nous souffrons avec Christ nous régnerons aussi avec lui.

C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. (2 Corinthiens 4:16-18)

De mauvais exemples d'appèles

La grande erreur de beaucoup d’appelés est de se voir comme des hommes extraordinaires. Ils ne recherchent guère le brisement. Au contraire, ils recherchent partout dans les rassemblements comme auprès d’éminents pasteurs, les signes de confirmation de leur ministère. Leur communion avec le Seigneur consiste dans la quête de songes ou visions extraordinaires pour épater et s’imposer. C’est de la vanité.

Tout leur combat n’est pas pour le royaume de Dieu, mais pour leur renommée. Ils aiment entendre parler d’eux. Et ils aiment faire parler d’eux. Les moindres signes de miracles faits par leurs canaux sont mis sur la place publique dans des visées mercantilistes, dans le but d’accroitre la réputation, sous prétexte qu’il faut rendre témoignage.

Le Seigneur Jésus après nombre de miracles s’est caché. Des miraculés n’ont pas été capables de dire qui les avait guéris. Il travaillait vraiment pour la gloire de Dieu. Certains guéris ont voulu le suivre (s’attacher à lui), mais il les a renvoyé vers leur maison. Et le grand contraste dont je voudrais parler est celui qui existait entre sa réputation et sa personne physique. N’est-ce pas étonnant que ce Jésus qui avait bouleversé son temps, n’était pas connu de ceux qui étaient venus l’arrêter ? Judas fut obligé de leur donner un signe.

Beaucoup d’appelés au ministère ont travaillé pour leur personne. Ils se sont contentés du ministère comme un fait extraordinaire. Mais jamais ils n’ont lutté dans la prière pour être conduits. Ils se sont contentés de créer des groupes qu’ils exploitent pour s’enrichir. Ils créent ses entreprises (écoles, universités, etc) avec l’argent des frères qu’ils appellent leurs fidèles. Ils craignent même les frères qui se battent pour le réveil du Corps de Christ, de peur qu’ils ne perdent leurs projets mégalomaniaques de devenir riches. Le signe d’un pasteur aveugle est qu’il travaille pour gagner beaucoup d’argent. C’est un homme spirituellement au chômage.

L’autre erreur c’est de quitter soi-même la volonté de Dieu pour en faire à sa tête. Le premier cas biblique est celui de Barnabas dans actes 15 les versets 36 à 41. Un désaccord avec Paul au sujet de Marc son cousin, l’a conduit à dévier du chemin que le Seigneur lui avait tracé avec Paul. Selon la prophétie de départ dans Actes 13, il était lié à Paul par la volonté de DIEU pour une œuvre. Mais il a été plus attiré par le lien charnel avec Marc, que la volonté de Dieu de départ qui avait clairement dit que lui et Paul faisaient une équipe.

Probablement qu’il a chuté par la colère ou l’irritation. Car il a pris son cousin et ils sont partis avec précipitation. Quant à Paul, plus sage, il a quelque peu attendu, probablement dans la prière. Ensuite, il a choisi Silas et recommandés par ceux-là mêmes qui les avaient recommandés au Seigneur lors de leur première mission, il partit. Des deux, celui qui a gardé la volonté de Dieu du départ, c’est Paul. Il a pu suivre l’itinéraire tracé par le fidèle Seigneur jusqu’au bout. La preuve en est que Paul achève le livre des Actes. Or, il n’est plus fait mention de Barnabas, car sorti du cadre. Il a continué à servir Christ en dehors de la volonté de Christ. On retrouve ses lettres dans les documents historiques et je dirais apocryphes.

Plus tard dans Colossiens 4:10, Paul donne des ordres au sujet de Marc, mais Barnabas a disparu de l’œuvre : « aristarque mon compagnon de captivité vous salue, ainsi que marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres (s’il va chez vous, accueillez-le) ». Tout ceci en vue de réparer le tort causé par l’attitude de Barnabas. Entre compagnons d’œuvre, il faut toujours se calmer et régler tranquillement les divergences sur des problèmes qui peuvent survenir.

Mon témoignage sur la vision du réveil

J’ai connu des assemblées et des pasteurs qui étaient des gens biens. Plusieurs m’ont estimé et avaient eu des révélations nombreuses sur mon appel au ministère. La dernière Assemblée que j’ai quittée m’avait mis sur la liste des ministres qui devaient entrer en scène. Une date était arrêtée pour me consacrer. Des frères et sœurs de l’assemblée avaient eu des songes et des visions au sujet de mon appel. Certains sont allés jusqu’à me dire le ministère auquel j’étais appelé et que le Seigneur leur avait révélé. Mais de toutes ces choses, je restais insatisfait. Je percevais un décalage entre le message du temps de la fin auquel on prétendait tous croire et la vie qu’on menait réellement.

J’étais là parce que contrairement à la grande tendance, les gens ne croyaient pas aux ministères. Cette assemblée avait l’avantage de croire au moins aux ministères. La plupart ne reconnaissent que la fonction d’ancien. Avant que le pasteur ne fasse savoir son intention de me mettre en scelle, je vis deux songes. Dans le premier, nous étions debout autour d’une grande table qui se trouvait dans le bureau des anciens. Il y avait sur la table, une coupe remplie de vin. Le pasteur prit la coupe de vin et but puis la passa au suivant. Les personnes qui me précédaient étaient déjà dans le ministère. J’étais l’avant dernière personne. J’hésitais à boire. Je pris la coupe avec beaucoup d’hésitation et avec un peu de peur je la but légèrement pour le passer au dernier. Le songe prit fin. En réalité, vu l’orientation et les comportements, je ne voulais pas exercer dans l’Assemblée, ce qui explique ma répugnance pour le vin que ce pasteur servait. J’avais aussi des doutes sur certains de ces enseignements. Le vin ici, c’est le message religieux. Ce n’est pas ce que je devais prêcher.

Le second songe. J’étais assis dans notre temple, mais au lieu des chaises qui s’y trouvaient dans le réel, c’était des tables-bancs d’école. Le pasteur s’est dirigé vers moi et m’a remis une pile de documents. J’étais chargé de les distribuer. En consultant les écrits, je remarquai que c’était des prédications saisies. Elles portaient les titres des célèbres prédications de William Branham, mais c’était les propres développements du frère. Je triai et je remis le reste à un frère qui les a distribués. Ce frère se trouve aujourd’hui parmi les prédicateurs de l’assemblée. Ces deux révélations me montraient qu’on était encore des enfants-élèves. Et ce qu’on y recevait n’était pas le message du temps de la fin originel. Le fait de remettre tout le lot signifie que c’est ce frère qui allait servir et non moi.

Le Seigneur a donc créé les conditions pour que je quitte l’assemblée. Et pourquoi ? Je sais intimement que je suis appelé à prêcher une vision en rapport avec la délivrance de l’Eglise et l’enlèvement. Partout, j’ai été aimé par mes pasteurs, mais nous ne voyions pas le message de la même façon. C’est ce qui nous séparait parfois. Le 21 février 2000 à Marcory, entre midi et quinze heures je me reposais et j’ai eu une vision étrange. Je voyais une jeune fille atteinte de folie. Nous étions plusieurs à voir le spectacle. Chose étonnante, je voyais un démon féminin (un succube) derrière la jeune fille. Et la jeune fille faisait simultanément les gestes que faisait cet esprit. C’était une transmission automatique. Je faisais des efforts pour montrer aux gens qui étaient présents (parmi lesquels mon pasteur de l’époque et son épouse) le démon. A ma grande surprise, je découvris qu’ils ne voyaient pas cet esprit. C’est alors que je me rendis compte que je portais des lunettes claires qui me permettaient de voir le démon. Quand j’enlevai les lunettes, je ne pouvais pas voir l’esprit, mais seulement la fille. Quand je remis les lunettes, je le voyais réellement comme je voyais la jeune fille. Ensuite, j’interpellai le démon en criant : hé ! Je te chasse au nom de Jésus ! La scène a changé et j’ai revu la jeune fille dans son bon sens, bien habillée et qui travaillait. Plus tard, j’ai compris que ce pasteur n’avait pas la vision de l’œuvre de notre temps. Par ses activités et malgré le fait que cela lui a été présenté, il restait indifférent. Le démon féminin qui n’est rien d’autre que l’esprit religieux babylonien, est l’esprit de folie qui caractérise l’âge de l’église de Laodicée.

A l’époque je ne portais pas de lunettes et je n’avais aucun problème d’yeux. J’étais étudiant. Il arrivait à mon père de voir d’avance certains de ses enfants sur le point de naître. Me concernant, il a dit qu’il m’a vu la veille de ma naissance être venu avec deux autres amis au pied de son lit. Et que je portais des lunettes. Ah, encore ces lunettes ! Sur la question des lunettes, je me suis mis à prier et à chercher ce que cela pouvait signifier. Un jour, j’ai lu un pasteur qui interprétait les symboles des songes et des visions. Il a écrit que les lunettes blanches représentaient le don de visions. Il est vrai que j’ai de rares visions, mais je ne pense pas en avoir le don. Seulement, l’Esprit du Seigneur m’a appris que c’est dans une vision que plusieurs seraient empêchés de voir que j’allais exercer. J’ai maintenant compris qu’il s’agissait de la vision du réveil de Minuit. C’est vrai que beaucoup sont les conducteurs qui ignorent ce démon religieux qui est assis sur l’Eglise dans notre temps.

Un autre fait digne d’être pris en compte est le témoignage d’une sœur qu’elle m’a raconté en 2001. J’étais parti de l’église à cause de la vision du pasteur. Cette divergence a créé des problèmes. J’étais devenu le principal sujet à la chaire et des calomnies haineuses répandues surtout par la femme du pasteur. Une sœur qui me connaissait bien et qui souffrait de ce fait s’en inquiétait. Elle avait vu ma souffrance. Une nuit, elle a alors eu une vision. Elle ne dormait pas quand elle a vu deux images qui ont défilé à ses yeux. Elle s’est levée et a secoué la tête pour être sûre qu’elle ne dormait pas. Elle revit la scène dans le même ordre. Mon désespoir était si grand en son temps que je ne l’ai pas pris au sérieux. J’en parle maintenant, car j’en ai vu un début d’accomplissement, environ dix ans après. Elle a d’abord vu le pasteur enveloppé d’un drap sombre et délirait. Il marchait et parlait seul et était comme séparé de son épouse. Aussitôt après elle m’a vu sur une plate-forme élevée et prêchant à une grande foule. Et tout ce que je disais s’accomplissait instantanément. Et elle pouvait entendre dans la foule des gens se demander comment j’y arrivais. Et affectueusement, elle me disait : ne te décourage pas. Dieu va t’utiliser ! Elle était une sœur mais on n’était pas très proche. Elle avait un bon cœur.

J’ai commencé à y croire parce que j’ai vu une bonne partie de ces choses qu’a vues cette sœur arriver. Elle n’est plus de ce monde. Mais elle a vu ce que sera l’aboutissement du réveil promis au peuple de Dieu. Il s’agit là du troisième pull qu’a expérimenté William Branham. Je pense qu’il a vécu cela comme échantillon de ce que sera l’ultime développement du ministère de l’Epouse. On me dira comment ? Souvenons-nous de la vision du défilé des églises qu’il a vu. L’homme de Dieu se réjouissait de la voir quand soudain elle chuta. Il fut triste jusqu’à ce qu’il la revoie se relever et marcher dans la gloire. Nous avons la promesse du relèvement de l’Eglise du Dieu vivant.

Après toutes ces péripéties, ma vie est restée bloquée. Au point que ma femme me demandait parfois : Mais et ton ministère, qu’en est-il ? Je ne savais pas quoi répondre. Je restais muet. Mais aujourd’hui, je vois une œuvre en gestation dans ma vie personnelle. Je vois mieux ce ministère se dessiner et de plus en plus la révélation de la parole de Dieu. Pour moi, ce qui compte c’est d’être trouvé fidèle et non être rejeté après avoir passé mon temps à prêcher aux autres. La seule promesse que j’ai pour moi est contenue dans cette histoire. En 1994, j’étais en classe de seconde et je me suis rendu au village pour les vacances scolaires. Une nuit pendant que j’étais couché, j’ai entendu clairement une voix en français qui m’a dit : « Mille tomberont à ton côté et dix mille à ta droite, mais tu ne seras pas atteint ». La voix venait du côté de mes pieds vers la porte de la chambre. Et au-dessus de moi, à mon chevet, je pouvais voir un gros livre comme la bible, dont une main invisible tournait les pages. Je voyais les drapeaux de différents pays du monde tout autour de chaque page. Il y avait des écritures au milieu. Tout ce que je peux dire est que jusqu’ici le Seigneur m’a gardé. Il m’a délivré de beaucoup de situations extrêmement difficiles. J’apprends à lui faire confiance. C’est tout ce qui m’encourage quand tout est noir autour de moi.

En conclusion, je ne crois pas avoir tout dit dans ce petit exposé. C’est tout juste un partage d’expériences. Je l’ai volontairement voulu sobre. Je veux pouvoir aider ceux qui sont réellement appelés à prêcher l’Evangile d’une part et d’autre part, aider à démasquer les faux esprits et enfin, faire comprendre qu’un ministère ne s’exerce pas dans les songes et les visions. Donc ces phénomènes ne suffisent pas à reconnaître un appel. Il faut éprouver les ministères par les prières, le témoignage de la bonne conduite et surtout en laissant souvent la parole à l’appelé pour le tester. Il faut également éprouver sa vision de l’œuvre et juger son progrès spirituel. Que le Seigneur notre Dieu vous bénisse tous.


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